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"Frappée au cœur", l'Europe doit réagir, estime la presse

Les attaques qui ont fait une trentaine de morts et plus de 200 blessés à Bruxelles ont visé le "cœur" de l'Europe, qui se doit de réagir dans un "sursaut" d'unité, commente le 23 mars une presse française très émue.

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Bougies allumées en hommage aux victimes des attentats terroristes le 22 mars place de la Bourse à Bruxelles.

"Bruxelles frappée par le terrorisme", titre Le Monde, pour qui "la Belgique est entrée, le 22 mars, dans un scénario de cauchemar".

"L'Europe frappée au cœur", s'indigne Le Figaro, "L'Europe attaquée" pour Les Echos, à l'unisson de nombreux titres français.

Les photos des blessés et rescapés des attaques qui ont visé le matin du 22 mars l'aéroport international de Zaventem et la station de métro de Maelbeck, au cœur du quartier européen, s'étalent à la Une de tous les journaux français, comme partout en Europe.

C'était "l'horreur au cœur de Bruxelles" (Libération), "la guerre en Europe" (Le Parisien/Aujourd'hui en France).

Le souvenir des attaques du 13 novembre 2015 est ravivé. "Voici Bruxelles et Paris devenues sœurs de sang", résume Raymond Couraud de L'Alsace.

Solidaire, Libération accueille l'éditorial du quotidien la Libre Belgique sobrement intitulé Faire face.

Réagir est aussi le maître mot des éditorialistes français. "Aujourd’hui, nous sommes tous bruxellois", insiste Jean-Marc Vittori dans Les Echos, dénonçant "un coup de boutoir contre l'Union".

"Face à un ennemi qui s’impose à elle, l’Europe doit exister en tant que force de frappe et de protection", martèle Philippe Gélie du Figaro.

Rassemblement en hommage aux victimes des attentats terroristes le 22 mars place de la Bourse à Bruxelles.

"Cette Europe va-t-elle se laisser faire, renier ce qui la tient ensemble ? C’est l’heure du sursaut", écrit Laurent Joffrin dans Libération.

'Opportunité" pour la construction européenne

Réagir, certes, mais en restant "fidèle à sa tradition humaniste", insiste Guillaume Goubert de La Croix. "Victime de la violence aveugle, elle s’infligerait une violence à elle-même si elle s’abandonnait à la tentation de la vengeance et du bouc émissaire", explique l'éditorialiste du quotidien catholique.

Le même souci de mesure transparaît dans les colonnes de L'Humanité, où Patrick Apel-Muller prévient que "la menace va durer" et que "la réduire et l’éliminer ne se jouera pas dans des réactions de circonstance ou dans des pulsions de vengeance".

"Les barbares à l'origine de ces carnages veulent importer sur notre sol une guerre qu'ils redoutent de perdre au sein de leur prétendu califat", analyse Stéphane Albouy dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.

"Demain, il faudra bien que notre vieux continent réponde à ce défi de la terreur", fait valoir Jean-Claude Souléry dans La Dépêche du Midi. "Il ne pourra agir ni dans la division, ni dans le repli des nations, ni par des champs de barbelés – mais par la coopération policière et judiciaire, par notre capacité effective à nous défendre ensemble."

"Ce terrorisme aveugle est aussi une opportunité pour la construction européenne. Une épreuve qui nous force à rester unis et solidaires face aux dangers", conclut Jean-Michel Servant du Midi libre.

AFP/VNA/CVN

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