>>Voile : Russell Coutts met fin à sa carrière en Coupe de l'America
>>Vendée Globe : Destremau clôture la course après 124 jours de mer
>>Vendée Globe : le Français Armel Le Cléac'h triomphe avec majesté
Le navigateur François Gabart |
Le marin français de 34 ans, qui tentait le record pour la première fois, a franchi dimanche à 2h45 heure française (01h45 GMT) la ligne virtuelle entre l'île d'Ouessant (Ouest de la France) et le cap Lizard (Sud de l'Angleterre) pour s'emparer du record détenu depuis un an par Thomas Coville (Sodebo Ultim') en 49 j 3 h.
Le temps a été annoncé dimanche 17 décembre au PC course de Gabart à Brest par un observateur du bureau d'homologation des records, le WSSRC (World Sailing Speed Record Council), sous réserve de vérifications des données de la +boîte noire+, une puce GPS dont est équipé le bateau.
Gabart devient le 4e navigateur de l'histoire de la course au large à battre un record sur un tour du monde en solitaire sans escale. Le premier a été Francis Joyon en 2004 (72 j 22) puis en 2008 (57 j 13 h). En 2005, ce fut la Britannique Ellen MacArthur (71 j 14 h) et enfin Coville en 2016 (49 j 3 h).
Gabart est parti le 4 novembre pour chasser le record que Coville avait pulvérisé de 8 jours à sa 5e tentative.
Maestro
Un an après la performance de Coville, annoncée comme très difficile à battre, Gabart s'est élancé à bord de son bateau nouvelle génération, un maxi-trimaran (30 m de long et 21 m de large, catégorie Ultim) mis à l'eau à l'été 2015.
Le navigateur n'avait alors fait qu'une seule fois le tour du monde, en 2012/2013 avec sa victoire lors du Vendée Globe (en monocoque Imoca).
Lors de sa circumnavigation, il a battu le record équateur/équateur (30 j 04 h et 45 min) ainsi que celui de l'océan pacifique (7 j 15 h 15 min) et amélioré plusieurs temps de référence (non reconnus par la WSSRC). Il a également accroché le record des 24 heures (la plus longue distance parcourue en 24 heures: 851 milles soit 1.576 km).
Le marin, qui a su bénéficier d'une très bonne fenêtre météo au départ pour profiter de conditions exceptionnelles dans le pacifique, a su également tenir des moyennes de vitesse particulièrement impressionnantes à 35 noeuds (65 km/h) durant six semaines.
Ingénieur de formation, ce stratège qui aurait adoré devenir météorologue, a tenu de main de maître sa super machine.
Peu rompu à l'art des records, ce père de deux garçons excelle en compétition avec une victoire en monocoque sur la Route du Rhum en 2014 (à sa première participation). Il a aussi remporté la Transat Jacques-Vabre en 2015 et la Transat anglaise en 2016.