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Une salle d'observation après l'injection des vaccins Pfizer/BioNTech dans un centre de vaccination à Nantes, le 9 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a expliqué que ce serait possible grâce à deux vaccins, celui d'AstraZeneca que "dès demain (lundi 12 avril), tous les Français de plus de 55 ans, sans conditions, pourront recevoir", et celui de Johnson & Johnson, livré en France à compter de lundi 12 avril, proposé, "par cohérence et souci d'efficacité, à tous les plus de 55 ans, sans conditions".
Depuis le 19 mars, la France réserve aux plus de 55 ans le vaccin du laboratoire anglo-suédois AstraZeneca, après des cas rares mais graves de troubles de la coagulation observés uniquement sur des patients moins âgés. Le vaccin fabriqué par Janssen-Cilag (groupe Johnson & Johnson) est quant à lui autorisé par la France depuis le 12 mars. Le ministre a indiqué que la première livraison serait de "200.000 doses", "avec une semaine d'avance". "On élargit la vaccination", s'est félicité M. Véran.
Citant les deux autres vaccins autorisés en France, le ministre a rappelé "l'annonce de l'extension de la campagne vaccinale par Pfizer et Moderna à tous les plus de 60 ans à compter du 16 avril". La campagne de vaccination contre le COVID-19 a d'abord visé les personnes les plus fragiles, âgées de plus de 75 ans ou concernées par des facteurs de comorbidité (problèmes de santé autres augmentant le risque de décès).
En raison de la lenteur de l'approvisionnement, elle a démarré bien moins rapidement que ne l'aurait souhaité le gouvernement. Le taux de couverture vaccinale avec deux doses approche les 75% chez les résidents des Ehpad, mais atteint seulement 35% chez les 75-79 ans en ville, 9% chez les 70-74 ans, 4% chez les 65-69 ans.
Espacement des injections
Le Premier ministre Jean Castex (droite) avec le personnel médical de l'hôpital Edouard Herriot à Lyon, le 10 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le ministre a par ailleurs annoncé "l'espacement des deux doses de vaccin à ARN messager de Pfizer-BioNTech et Moderna". "À compter du 14 avril, pour toutes les premières injections, nous proposerons un rappel à 42 jours au lieu de 28 actuellement. Ça va nous permettre de vacciner plus vite sans voir se réduire la protection", a-t-il détaillé.
Cette annonce intervient au début de deux semaines de vacances scolaires confinées, sans déplacements entre régions mais avec couvre-feu à 19h00 pour tout le monde, dans l'espoir de freiner l'épidémie de COVID-19.
Pas de départs à la mer ou à la campagne, ou alors seulement au prétexte de déposer un enfant chez des proches... Pour la seconde année consécutive, les vacances de printemps ont un goût de confinement, même si celui de 2021 permet de s'aérer plus d'une heure et laisse ouverts les parcs, jardins et plages.
L'année dernière à la même date, après plus de trois semaines de confinement strict, la France sortait tout juste du pic de 7.000 malades accueillis en réanimation.
Un an plus tard, de nombreux secteurs (restauration, culture) sont fermés depuis cinq mois et la situation est redevenue très tendue à l'hôpital, conséquence d'une épidémie hors de contrôle en mars, poussée par le variant anglais, plus contagieux, du coronavirus.
Vendredi 9 avril soir, le ministère de la Santé a battu le rappel des troupes, en appelant "tous les professionnels de santé", étudiants, réserve sanitaire, retraités, médecins libéraux, à renforcer les hôpitaux, en s'inscrivant d'abord sur une plateforme du ministère, Renfort RH Crise.
Bientôt 100.000 morts
Samedi 10 avril, plus de 5.769 patients atteints par le virus étaient soignés dans les services de réanimation, sur une capacité actuelle portée à 8.000 lits de réa toutes pathologies confondues. Le bilan des décès continue de grossir, à plus de 98.000 morts en cette fin de semaine. Un chiffre qui rapproche la France de la barre des 100.000 morts, déjà dépassée en Italie ou au Royaume-Uni. En 2021, environ 340 malades du COVID-19 sont décédés chaque jour en moyenne.
Rare signe encourageant, avant même la fermeture des écoles, la circulation du virus a continué de progresser la semaine dernière, mais de manière moins rapide que les précédentes, "ce qui peut témoigner d'un ralentissement", a relevé Santé publique France. Mais s'il devait se confirmer, le freinage de l'épidémie n'aura d'effets à l'hôpital qu'une à deux semaines plus tard.
La seule porte de sortie reste donc la vaccination. La cadence accélère, avec plus de 500.000 injections vendredi 9 avril, après plus de 400.000 jeudi 8 avril. Samedi 10 avril il y en a eu 320.000.
Vendredi 9 avril, la Haute autorité de santé (HAS) a recommandé une seconde dose de vaccin différent (Pfizer/BioNTech ou Moderna) pour les moins de 55 ans qui avaient reçu une première dose d'AstraZeneca avant qu'il ne soit suspendu en mars pour ces catégories d'âge à cause de cas de thromboses atypiques.