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Le ministre français de l'Intérieur, Christophe Castaner (centre), lors d'une visite au QG du Commandement interministériel du G7, le 20 août à Biarritz. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le ministre français de l'Intérieur, Christophe Castaner, a présenté mardi 20 août les grandes lignes du dispositif de sécurité du G7, dans un contexte tendu, marqué par l'annonce d'un contre-sommet au Pays basque (non loin du sommet officiel) qui fait déjà craindre des débordements, avec notamment la présence de "blacks blocs".
"13.200 policiers et gendarmes" seront ainsi déployés pour assurer la sécurité de ce sommet, a annoncé mardi 20 août le ministre français de l'Intérieur lors d'un point de presse à Biarritz. Les policiers et gendarmes seront renforcés dans leur tâche par les militaires chargés de surveiller l'espace aérien et les façades maritimes.
"La ville de Biarritz ne doit connaître durant ce sommet aucun trouble susceptible de nuire au travail des autorités internationales", a déclaré avec fermeté M. Castaner. Il n'est pas question d'empêcher la libre expression de débats non violents, a toutefois précisé le ministre faisant allusion au contre-sommet prévu à Irun et Hendaye.
Mais "il (le contre-sommet) doit pouvoir se tenir librement dans le respect de l'ordre public. Les forces de l'ordre françaises et espagnoles seront mobilisées en ce sens", a poursuivi le ministre, ajoutant que le dispositif de sécurité mis en place prévoit entre autres la "dispersion immédiate des attroupements et l'interpellation rapide des fauteurs de trouble".
Pour neutraliser les perturbateurs, la France collabore à différents niveaux avec ses partenaires étrangers, notamment l'Espagne et l'Allemagne. "Il y a le niveau du renseignement sur lequel les coopérations sont fortes avec les pays comme l'Allemagne dont on sait que certains potentiels membres de black blocs pourraient venir", a expliqué le ministre de l'Intérieur.
Il y a également la gestion de l'ordre public, avec notamment l'intervention des forces espagnoles sur le territoire espagnole où des manifestations du contre-sommet doivent se terminer. Selon le secrétaire d'État français, Laurent Nuñez, tous les services de renseignement sont mobilisés, et travaillent à "identifier un certain nombre d'individus à risque".
Quant aux forces de l'ordre, elles seront équipées de l'ensemble de leurs armements intermédiaires, a fait savoir le secrétaire d'État. "S'il devait y avoir des exactions, des dégradations et blocages d'infrastructures, il y aura des interventions des forces de l'ordre, c'est ainsi qu'est conçu le dispositif", a-t-il précisé.
Le dispositif prévoit aussi l'utilisation de drones ainsi qu'un dispositif antidrone qui sera placé sous le commandement du ministère des Armées, avec comme mission de "détecter toute intrusion de drones dans les périmètres qui sont interdits de survol". Il est également prévu un volet secours avec 400 sapeurs pompiers qui seront mobilisés ainsi qu'un volet santé, avec 13 équipes mobiles d'urgence et de réanimation.
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