>> France : l'INSEE revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour le 2e semestre
>> La Banque de France table sur un "fort ralentissement" de la croissance en 2023
Indice des prix à la consommation (glissement annuel en %) de janvier 2017 à août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"La prise en compte des derniers relevés de prix en fin de mois a pour conséquence un ralentissement moins marqué des prix de l’énergie et une accélération plus soutenue des prix de l’alimentation", détaille l'Institut national de la statistique dans un communiqué.
L'évolution de l'indice harmonisé, qui sert de base de comparaison au niveau européen, a également été corrigée par l'Insee (+0,1 point par rapport à la première estimation, pour atteindre 6,6% sur un an en août).
L'inflation reste plus faible en France que dans l'ensemble de la zone euro où elle s'est élevée à 9,1% sur un an en août, selon première une estimation d'Eurostat.
En Allemagne, elle a atteint 7,9%, selon les chiffres définitifs publiés cette semaine par l'institut de statistique allemand Destatis.
En France, l'Insee confirme un léger repli de l'indice des prix à la consommation en août par rapport à juillet (6,1% sur un an).
"Cette légère baisse de l'inflation résulte du ralentissement des prix de l'énergie (+22,7% sur un an en août après +28,5% en juillet) notamment ceux des produits pétroliers (+28,7% après +39,0%)", explique l'institut.
En revanche, "ceux de l'alimentation accélèrent (+7,9% après +6,8%) ainsi que ceux des produits manufacturés (+3,5% après +2,7%)".
Parmi les produits alimentaires, la hausse des prix des fruits frais, de la viande, des produits laitiers, du pain et des boissons s'est particulièrement accélérée par rapport à juillet.
Légumes et poissons frais ont en revanche connu une augmentation de leur prix de vente moins rapide en août qu'au mois précédent.
Les prix des produits de grande consommation ont augmenté de 8,2% sur un an en août, alors qu'il n'avaient augmenté que de 6,7% en juillet, a encore indiqué l'Insee dans un communiqué séparé.
Le gouvernement a récemment relevé sa prévision d'inflation pour l'année 2022, à 5,3% contre 5% attendus jusqu'ici.
Pour 2023, l'exécutif table sur une inflation toujours élevée (4,2%) et largement supérieure à l'objectif de 2% que se fixe la Banque centrale dans le cadre de sa mission de stabilité des prix.
Mardi, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a souligné que le retrait progressif des dispositifs de soutien (remise carburant, hausse des prix du gaz et de l'électricité de 15% au 1er janvier 2023) se traduirait par une inflation "élevée" en "décembre, janvier, février 2023".
"Nous n’attendons pas d’amélioration sur le front de l’inflation avant le courant de l’année 2023", a-t-il rappelé.
AFP/VNA/CVN