"Le chômage en France a baissé au 4e trimestre 2013, conformément à l’ambition du président de la République de voir le chômage commencer à reculer en fin d’année. C’est la première fois depuis la mi-2011", a commenté le ministre du Travail, Michel Sapin, dans un communiqué.
Le deuxième "thermomètre" du chômage en France, le nombre d'inscrits à Pôle emploi, a lui au contraire continué à grimper fin 2013, contredisant l'engagement présidentiel d'"inverser la courbe du chômage" à la fin de l'année dernière.
Le ministre doit commenter ces chiffres lors d'une conférence de presse à 11h00 (10h00 GMT).
Une agence Pôle emploi à Marseille. |
"Sur l’année, le nombre de chômeurs au sens du BIT est stable (...). Sur la même période, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois inscrits à Pôle emploi classés en catégorie A (sans aucune activité) progresse de 190.000. Ces deux mesures ne sont pas contradictoires, car elles ne recouvrent pas les mêmes situations", souligne de son côté l'Insee dans un communiqué.
Mesuré grâce à une enquête effectuée chaque trimestre auprès de 110.000 personnes, le taux de chômage est le seul indicateur reconnu au niveau international. Il est souvent préféré par les économistes aux chiffres de Pôle emploi, soumis aux aléas administratifs (inscriptions, radiations, etc.).
L'amélioration mise en évidence par l'Insee concerne notamment les 15-24 ans (- 1,1 point sur un trimestre, -2,6 points sur un an). Leur taux de chômage atteint toutefois encore 22,8% au 4e trimestre 2013.
Nouveauté importante dans les chiffres publiés le 6 mars, une révision à la baisse de 0,5 point de tous les taux de chômage, présents et passés, due à une "rénovation" de l'enquête menée auprès des ménages.
L'Insee a notamment revu la formulation de certaines questions, afin d'améliorer leur compréhension. In fine, avec ce nouveau questionnaire jugé plus pertinent, les résultats font apparaître un taux légèrement inférieur à celui obtenu avec le précédent. L'Institut a donc décidé d'abaisser l'ensemble de ses chiffres, afin de permettre les comparaisons dans le temps, et avec les autres pays.
"Personne n'a mis son nez là-dedans au gouvernement, ni au ministère du Travail, ni à Bercy", affirme-t-on au ministère du Travail à propos de cette nouvelle méthode.
Le pic historique, atteint à deux reprises en 1994 et 1997, est ramené à 10,4% en métropole. Et le point bas, atteint début 2008, à 6,8%.
AFP/VNA/CVN