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Le président français Emmanuel Macron, le 18 juin au Touquet dans le Pas-de-Calais, en France. |
Il y a encore trois ans, Emmanuel Macron, ancien banquier de 39 ans, issu des plus hautes écoles de l’élite française, était aussi inconnu du grand public que la plupart des candidats qui se sont lancés dans la campagne des législatives sous la bannière de son parti, "République en marche" (REM).
Au lendemain de l’élection présidentielle, certains doutaient de la capacité de son mouvement à obtenir une présence parlementaire suffisante pour assurer la stabilité politique et mener les réformes sociales-libérales voulues par le président.
Le voilà doté de 341 sièges, selon les résultats du ministère de l’Intérieur à 23h00 GMT (hors circonscriptions de l’étranger), très largement au-delà de la majorité absolue de 289 sièges. Mais l’abstention record (plus de 56%) montre que "les Français n’ont pas voulu signer de chèque en blanc", comme l’a dit le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner.
Législatives : le second tour. |
Le livre-programme d’Emmanuel Macron promettait en novembre une "révolution" : pari tenu avec le renouvellement en profondeur de la classe politique française, le désaveu essuyé par des ténors chevronnés, la fin du bi-partisme droite-gauche.
"Le sauveur de l’Europe ?" titrait cette semaine The Economist, en saluant son entrée sur scène dans une Europe en crise confrontée à des poussées nationalistes.
Ses adversaires dénoncent la "Macronmania" que semble susciter cet homme au profil de gendre idéal, yeux bleus, bien peigné, poli et élégant.
Emmanuel Macron "domine par le charme", un charme lié à "son âge, son allure, sa beauté et la vivacité de son intelligence", écrivait récemment le philosophe Gilles Lipovetsky.
Son entrée en politique remonte à 2012, quand il quitte la banque d’affaires Rothschild pour devenir conseiller économique du président socialiste François Hollande. Il devient ensuite son ministre de l’économie en août 2014, poste qui lui permettra, selon un de ses proches, de prendre la mesure des "scléroses" du pays.
En avril 2016, c’est devant une poignée de militants qu’il lance à Amiens (Nord), sa ville natale, son "mouvement politique nouveau", "ni à droite, ni à gauche", ouvert sur la société civile.
AFP/VNA/CVN