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Les routiers CGT et FO débutent le 25 septembre une grève reconductible contre la réforme du travail qui risque, selon eux, affaiblir les protections des salariés et diminuer leur rémunération. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le coup d'envoi a été donné par une trentaine de grévistes qui ont bloqué, dans la nuit de dimanche 24 septembre à lundi 25 septembre, le trafic des poids lourds sur une autoroute dans le Nord, tout près de la Belgique.
D'autres actions ont ensuite été mises en place au Havre (nord), à Rouen, Caen (Ouest), Bordeaux, La Rochelle (Sud-Ouest), Marseille (Sud-Est) ou Lyon (Centre-Est), d'après plusieurs responsables des syndicats CGT et FO à l'initiative du mouvement, interrogés par l'AFP.
Le début du mouvement est "à la hauteur de nos attentes", s'est félicité Jérôme Vérité, le numéro un de la fédération CGT des transports, citant des actions à un péage près de Lyon ou devant des dépôts pétroliers de la région parisienne.
Dans le Nord, une opération-escargot était prévue sur l'autoroute en direction d'Arras, ainsi que des actions à Valenciennes et Dunkerque.
Près du port méditerranéen de Marseille, "rien ne rentre et rien ne sort" au dépôt pétrolier de La Mède, a affirmé Fabrice Michaud de la CGT.
Les routiers CGT et FO ont appelé à une grève reconductible contre la réforme du travail lancée la semaine dernière par le gouvernement qui risque, selon eux, de "faciliter" les licenciements économiques dans les grands groupes et d'affaiblir les représentants du personnel dans les petites entreprises.
Ils ont également exprimé des inquiétudes quant à la révision de la directive européenne sur le détachement. Des revendications salariales sont aussi exprimées, notamment de la part des conducteurs de matières dangereuses.
Plusieurs manifestations ont déjà été organisées depuis la mi-septembre en France pour protester contre les dispositions de cette réforme, signées vendredi dernier 22 septembre par le président Emmanuel Macron, et qui visent selon le gouvernement à débloquer le marché du travail, miné par un taux de chômage de 9,6%.