France : Emmanuel Macron réélu avec plus de 58% des voix

Emmanuel Macron a été réélu dimanche 24 avril à la présidence de la République avec plus de 58% des voix face à Marine Le Pen (environ 42%), une victoire nette mais qui l'"oblige pour les années à venir" au vu du score inédit de l'extrême droite et d'une abstention élevée (28%).

>>Débat Le Pen-Macron : 15,6 millions de téléspectateurs, moins qu'en 2017

>>Présidentielle française : un débat dense et musclé entre Macron et Le Pen

>>Jour J pour le débat télévisé, acmé du match Macron - Le Pen

Emmanuel Macron, le 24 avril au Champ de Mars à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Donné de longue date favori à sa propre succession, Emmanuel Macron devient à 44 ans seulement le premier président sortant reconduit hors cohabitation, depuis l'adoption du vote au suffrage universel direct en 1962. Il est aussi le troisième président de la Ve République à effectuer un deuxième mandat après François Mitterrand (1981-1995) et Jacques Chirac (1995-2007).

Marine Le Pen, elle, améliore de quelque huit points son score de 2017, où elle avait recueilli 33,9% des voix. La candidate du RN arrive en particulier largement en tête aux Antilles et en Guyane, tempérant ainsi l'impression de succès pour le camp Macron.

"Je sais que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi non pour soutenir les idées que je porte mais pour faire barrage à celles de l'extrême droite", a reconnu le chef de l'État lors de son allocution de victoire depuis le Champ de Mars à Paris. "Et je veux ici les remercier et leur dire que j'ai conscience que ce vote m'oblige pour les années à venir", a-t-il poursuivi face à la Tour Eiffel, devant plusieurs milliers de personnes agitant des drapeaux français et européens.

Se posant en "président de tous", M. Macron a aussi tendu la main aux électeurs de Mme Le Pen, estimant que "la colère et les désaccords qui les ont conduits à voter pour ce projet doivent aussi trouver une réponse".

Mme Le Pen s'est, elle, réjouie de voir que "les idées" qu'elle représente "arrivent à des sommets pour un second tour de la présidentielle". Voyant même dans son score "une éclatante victoire" et la manifestation du "souhait" des Français d'"un contre-pouvoir fort à Emmanuel Macron", qu'elle avait eu au téléphone juste avant.

Elle a immédiatement lancé "la grande bataille électorale des législatives", qui auront lieu les 12 et 19 juin.

Pour Emmanuel Macron, cette réélection est une forme d'exploit après un premier quinquennat scandé de crises, des "gilets jaunes" au COVID. Elle place le pays dans la continuité sur ses grandes orientations économiques, européennes et internationales.

À l'étranger, c'est un soulagement pour les partenaires de Paris. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est réjouie de "continuer l'excellente coopération" avec la France, le chancelier allemand Olaf Scholz a salué "un signal fort en faveur de l'Europe". Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est dit "heureux de continuer à travailler ensemble".

Sa victoire ne lui offre cependant pas un blanc-seing pour les cinq ans à venir, au moment où l'attendent des défis colossaux, sur fond de crise en Ukraine et d'inflation galopante. "Les années à venir à coup sûr ne seront pas tranquilles", a-t-il admis dimanche soir 24 avril, avant de partir pour sa résidence de la Lanterne à Versailles.

D'ores et déjà, Emmanuel Macron a promis de se renouveler en profondeur, tant sur la "méthode" que sur le fond. Une nécessité à la tête d'une France coupée en deux, voire en trois au regard du nombre d'électeurs parmi les 48,7 millions appelés aux urnes qui ont choisi de bouder les isoloirs alors que les trois zones scolaires sont en vacances.


AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top