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Le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors de sa rencontre avec le Premier ministre ukrainien Denys Shmyhal à Washington, le 22 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le secrétaire d'État, Antony Blinken, et le ministre de la Défense, Llyod Austin, doivent arriver dimanche 24 avril à Kiev pour discuter des livraisons d'armes américaines à l'Ukraine, a annoncé samedi 23 avril le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le président les voudrait "encore plus lourdes et puissantes" face à l'armée russe, a-t-il dit lors d'une conférence de presse dans une station de métro du centre-ville de Kiev.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky en conférence de presse dans le métro de Kiev, le 23 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Pologne a déjà, pour sa part, fourni pour 1,6 milliard d'USD d'armes à l'Ukraine, a précisé son Premier ministre Mateusz Morawiecki.
Et les pays de l'OTAN commencent à fournir des lance-missiles S300 à Kiev pour ses défenses aériennes. Mais Kiev aura aussi besoin d'autres armes sophistiquées, notamment des obusiers Howitzer, selon des experts.
La France a aussi annoncé livrer des missiles antichars Milan et des canons Caesar. Des militaires ukrainiens seront formés en France à leur maniement à partir de samedi 23 avril.
Les appels à une trêve pour le week-end pascal des chrétiens orthodoxes s'étaient multipliés ces derniers jours, sans réussir à réduire les combats qui se sont poursuivis.
À Athènes, en Grèce, où plus de 22.000 Ukrainiens se sont réfugiés depuis le début du conflit, la priorité était donnée, dimanche, aux festivités religieuses.
Prêtre bénissant des fidèles et leurs paniers de Pâques, lors de la Pâques orthodoxe, à Slovyansk, dans l'Est de l'Ukraine, le 23 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Personne n'a le droit de nous enlever la joie de célébrer Pâques tous ensemble", a prêché le jeune prêtre ukrainien Roman Skripnyuk devant une centaine d'Ukrainiens de confession orthodoxe. La cérémonie a eu lieu dans l'église catholique de la Sainte Trinité dans le quartier athénien d'Aghios Nikolaos.
Ce pays partage les mêmes traditions orthodoxes, et pour les Ukrainiens présents, cette cérémonie rappelle l'environnement chaleureux des festivités d'avant guerre. Mais certains visages paraissaient sombres et marqués.
"Nous sommes tristes parce que nous ne sommes pas chez nous avec nos proches, comme nous le ferions d'habitude pour Pâques", a noté Maria Chuprina, 30 ans, arrivée d'Izmaïl dans la région d'Odessa avec son mari Oleksi et leurs enfants, Maxim et Milana.
Dans l'Est et le Sud de l'Ukraine, occupés en grande partie par les forces russes, de violents combats se poursuivent.
Un homme dans le Palais de culture de Roubijné, à l'Est de l'Ukraine, détruit par les bombardements, le 23 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon Volodymyr Zelensky, "sept missiles ont visé Odessa" samedi 23 avril, dont un qui "a touché un immeuble d'habitations" et "deux qui ont été abattus" par le système de défense antiaérienne ukrainienne.
Au moins huit personnes ont été tuées dans des frappes russes sur la ville portuaire du Sud, selon un bilan fourni par la présidence ukrainienne.
L'armée russe a affirmé pour sa part avoir visé avec des "missiles de haute précision" un terminal logistique de l'aérodrome militaire près d'Odessa abritant des armes livrées aux forces ukrainiennes par les États-Unis et des pays européens.
Guterres à Ankara
En parallèle, les négociations de paix restent à un stade embryonnaire, d'autant que la Russie semble, pour l'instant, n'avoir pas atteint ses objectifs militaires.
Volodymyr Zelensky a tout de même de nouveau appelé à rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine "pour mettre fin au conflit".
Concernant le sort de combattants ukrainiens retranchés depuis plusieurs semaines dans le complexe métallurgique Azovstal de Marioupol, port stratégique quasi rayé de la carte après l'offensive russe, M. Zelensky a prévenu que Kiev abandonnerait les négociations avec Moscou si ces derniers étaient tués par l'armée russe.
Il s'est aussi dit "prêt" à "un échange de nos militaires qui défendent Marioupol", sous "n'importe quel format", pour sortir "ces gens qui se trouvent dans une situation horrible, encerclés".
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est attendu à Ankara en Turquie le 25 avril, avant de se rendre le 26 avril à Moscou puis à Kiev deux jours plus tard. |
Photo : Reuters/VNA/CVN |
Lundi 25 avril, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, ira en Turquie, important médiateur dans le conflit en Ukraine, avant de se rendre à Moscou et à Kiev, a indiqué dimanche 24 avril l'organisation.
Une chronologie dénoncée par le président ukrainien qui a critiqué la décision de M. Guterres de se rendre d'abord à Moscou et ensuite seulement à Kiev, déclarant qu'il n'y avait "aucune justice et aucune logique dans cet ordre".
"La guerre est en Ukraine, il n'y a pas de cadavres dans les rues de Moscou. Il serait logique d'aller d'abord en Ukraine, pour voir les gens là-bas, les conséquences de l'occupation", a déclaré M. Zelensky.
Ankara tente actuellement d'organiser un sommet à Istanbul entre MM. Zelensky et Poutine, bien que les responsables turcs admettent que les perspectives de tels pourparlers restent actuellement faibles.
Les troupes russes, qui se sont retirées fin mars de la région de Kiev et du Nord de l'Ukraine, cherchent à "établir un contrôle total sur le Donbass et le Sud de l'Ukraine", a affirmé un haut responsable militaire russe.
Le nombre de réfugiés fuyant l'opération militaire russe approche des 5,2 millions, selon l'ONU. Plus de 7,7 millions de personnes ont quitté leur foyer mais se trouvent toujours en Ukraine.