>>Euro féminin : les Lionnes anglaises entrent dans l'arène
Olaf Scholz s'addressant aux reporters au Campus de la Fédérationn allemande de football à Francfort, le 9 août. |
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"Ma position est connue. Je trouve qu'il s'agit de quelque chose de politique, pas comme les négociations salariales (...) Et il est pertinent de discuter de primes égales", a estimé le chef de l'exécutif lors d'une conférence de presse à l'occasion d'une visite dans un campus de la Fédération allemande de football (DFB) à Francfort, dans l'Ouest de l'Allemagne.
"La question est la suivante: comment enthousiasmer plus de filles pour le football ? Et les primes jouent un rôle dans ce contexte", a-t-il insisté.
Les joueuses de l'équipe féminine, vaincues fin juillet en finale de l'Euro-2022 par l'Angleterre (1-2), auraient reçu chacune une prime de 60.000 euros pour le titre de vice-championne d'Europe, tandis que les hommes auraient empoché chacun 400.000 euros l'an passé, selon des médias.
Un véritable engouement a accompagné le parcours de la sélection allemande, comme en témoigne le record d'audience pour un match féminin Outre-Rhin : 17,9 millions de téléspectateurs en moyenne avaient ainsi regardé la finale contre l'Angleterre, avec un pic à 21,8 millions à la fin des prolongations, soit 64% de part de marché pour la télévision publique ARD.
Des chiffres bien supérieurs à ceux du Mondial-2019 féminin en France, terminé en quarts de finale pour l'Allemagne contre la Suède devant un peu moins de 8 millions de téléspectateurs.
Olaf Scholz avait fait le déplacement au stade de Wembley pour encourager l'équipe allemande lors de la finale.
La sélectionneuse Martina Voss-Tecklenburg avait relancé le débat d'une égalité des primes dans les tournois. "Rien ne va à l'encontre de primes égales", a-t-elle encore récemment déclaré à la télévision publique ZDF, mais pas pour s'aligner sur le niveau qu'elle juge "sur-dimensionné" de celles versées aux hommes.
"Chez les hommes un peu moins, et chez les femmes un peu plus", a-t-elle avancé.
Le président de la Fédération allemande de football Bernd Neuendorf s'est déclaré ouvert à la discussion, disant comprendre l'argument selon lequel "un travail et un succès égaux devraient et doivent avoir la même valeur".
"Je suis prêt à en parler dans nos instances dirigeantes", a-t-il promis lors de la conférence de presse aux côtés du chancelier.
AFP/VNA/CVN