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L'entraîneur de Lens Franck Haise au Stade Bollaert-Delelis de Lens le 20 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Quand le navire tangue, pris dans une tempête, c'est vers leur capitaine que les marins se tournent. Dans le monde du football, les joueurs regardent leur entraîneur, premier guide souvent tenu responsable des mauvais résultats de son équipe au point, parfois, d'être éjecté du banc.
C'est donc à Franck Haise de redresser la barre des Sang et Or, derniers de Ligue 1 avec quatre défaites en cinq matches, la dernière semblable à un naufrage à domicile contre le promu Metz (1-0), loin de la croisière de la saison dernière, achevée à la deuxième place.
"Je ne pensais pas en être là, avec un point après cinq matches", avoue l'entraîneur lensois, prenant soin d'éviter le mot qui fâche : crise. "Lens est en grande difficulté. Il n'est pas anecdotique de perdre autant de matches en cinq journées que sur l'ensemble de la saison dernière."
L'entrée en lice du club de l'Artois dans la prestigieuse Ligue des champions devait être une fête pour les Lensois, une étape de plus dans l'ascension de Franck Haise, élu meilleur entraîneur du dernier exercice, très populaire dans le bassin minier et respecté par la presse.
Le voilà déjà dans l'urgence, alors que la saison 2023-24 ne ressemble en rien à la précédente. "Je savais qu'elle serait différente. Certainement plus compliquée. Là, il faut faire avec, et le premier qui doit faire face, c'est moi", assume-t-il.
"Croire en nous"
Franck Haise dans sa zone technique en bord de terrain lors du match de L1 entre Paris-SG et Lens au Parc des Princes à Paris le 26 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Courtisé par d'autres clubs à l'intersaison, le Normand a décidé de poursuivre l'aventure, sans doute porté par le bel élan de ses troupes lors du sprint final du printemps (onze victoires en douze rencontres) et par l'idée de découvrir la joie des soirées européennes.
Mais à l'aube de débuter leur campagne en C1, vingt ans après la précédente, les troupes artésiennes, quasi néophytes à ce niveau, arrivent à Séville dans un état de forme précaire. "Il y a les petits bobos et certains joueurs arrivés plus tard, mais aussi ceux qui sont au club et qui ne sont pas à 100 % (...) Mais nous devons continuer à croire en nous", martèle-t-il.
Dans ce contexte pesant, Franck Haise conserve une importante légitimité au regard de son fantastique parcours depuis 2020. Certes, la crise actuelle est sans commune mesure avec les quelques passages à vide des trois dernières saisons. Mais, à chaque fois, il a su trouver les clés. Un nouveau trousseau serait cette fois judicieux.
En amont de la défaite contre Metz, l'entraîneur tenait un discours très positif concernant la C1 : "Si on ne la prend pas avec plaisir, c'est qu'on est vraiment des vieux cons", affirmait-il dans La Voix du Nord. "Tout le monde doit essayer de prendre du plaisir. On ne sait pas quand ça reviendra".
Ajouté à la nécessité de "faire le maximum, le tout en restant évidemment humbles", voici la recette de Franck Haise.
AFP/VNA/CVN