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Le défenseur de Chelsea, le Brésilien Thiago Silva, tente de contrôler le ballon devant l'attaquant de Manchester City, son compatriote Gabriel Jesus, lors de leur match de Premier League, le 17 avril au Stade de Wembley à Londres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Les clubs de Premier League ont décidé (mardi 24 août) à contre-cœur, mais à l'unanimité, de ne pas libérer les joueurs pour les matches internationaux se déroulant dans des pays de la liste rouge", a écrit la Premier League dans un communiqué.
L'instance organisatrice du Championnat d'Angleterre, qui "soutient avec fermeté" cette décision, a précisé que la mesure concerne environ 60 joueurs de 19 clubs de Premier League qui "devaient se rendre dans 26 pays" où la circulation du nouveau coronavirus et de ses variants est jugée trop élevée par le gouvernement anglais.
Selon les règles actuellement en vigueur au Royaume-Uni, toute personne revenant d'un pays de la liste rouge doit impérativement s'isoler pendant dix jours dans un hôtel choisi par le gouvernement, quelque soit son statut vaccinal.
Une telle quarantaine "serait non seulement très néfaste pour le bien-être et la santé des joueurs, mais elle les rendrait également indisponibles pour préparer et disputer deux journées de Premier League, une journée de compétitions européennes et le troisième tour de la Coupe de la Ligue", souligne encore le communiqué.
L'Afrique et l'Amérique du Sud visées
Le milieu de terain égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, contrôle le ballon, lors du match de Premier League, le 14 août sur le terrain de Norwich City. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Liverpool avait été le premier à dégainer en informant la Fédération égyptienne - un pays de la liste rouge - qu'il ne laisserait pas son attaquant Mohamed Salah partir pour les deux prochains matches des qualifications du Mondial-2022 au Qatar, contre l'Angola au Caire et contre le Gabon à Franceville.
Dans les pays à risque élevé figurent aussi de nombreux pays d'Amérique du Sud, dont le Brésil et l'Argentine qui doivent s'affronter le 5 septembre à Sao Paulo, la ville la plus touchée du Brésil par le coronavirus.
Ce choc concerne notamment le gardien Allison Becker, Fabinho et Roberto Firmino à Liverpool, ainsi que Gabriel Jesus et Fernandinho à Manchester City, voire même Richarlison à Everton.
L'Uruguay, pour laquelle évolue habituellement l'attaquant de Manchester United, Edinson Cavani, est également jugée à risque.
"Les clubs de Premier League ont toujours soutenu le désir des joueurs de représenter leurs pays (...) mais il serait totalement déraisonnable de laisser les joueurs à disposition dans les circonstances actuelles", selon le directeur général de la Premier League, Richard Masters, cité dans le communiqué.
La FIFA, qui avait temporairement autorisé les clubs à ne pas libérer leurs joueurs s'ils risquaient un isolement à leur retour, a mis fin à cette exception. Les clubs anglais encourent donc des santions en "bloquant" leurs internationaux.
Situations différentes selon les pays
"Des discussions intenses ont eu lieu avec à la fois avec la fédération anglaise de football (FA) et le gouvernement pour trouver une solution, mais en raison des craintes actuelles sur la santé publique au sujet des voyageurs en provenance de pays de la liste rouge, aucune exception n'a pu être accordée", souligne encore la Premier League.
L'annonce a déjà suscité des réactions en Amérique du Sud. La Fédération paraguayenne a fait savoir que, faute d'un accord avec la Fédération anglaise, elle agirait auprès de la FIFA pour obtenir la libération de l'attaquant Miguel Almiron, qui évolue à Newcastle.
La situation est d'autant plus dommageable pour les clubs anglais que la FIFA avait décidé d'augmenter de deux jours la durée des fenêtres internationales de septembre et octobre en Amérique du Sud pour permettre à la zone AmSud de rattraper le retard sur son calendrier dû à des matches reportés au printemps.
C'est contre cette mesure qu'en Espagne, La Liga, organisatrice du championnat, s'est prononcée dans le même sens que la Premier League, les clubs ne souhaitant pas libérer leur joueurs sud-américains.
L'instance soutiendra "la décision des clubs espagnols de ne pas libérer leurs joueurs des équipes nationales pour la convocation de la Conmebol" (la confédération sud-américaine, NDLR) et intentera "toute action pertinente contre cette décision qui affecte l'intégrité de la compétition en ne permettant pas la disponibilité des joueurs".
Les joueurs du Championnat de France, à commencer par le Brésilien Neymar ou l'Argentin Lionel Messi, au Paris SG, sont quant à eux couverts par l'autorisation laissée aux personnes ayant un "motif impérieux" et un "parcours vaccinal complet" de voyager dans des pays classés en zone rouge.
AFP/VNA/CVN