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"La baisse des prix du pétrole (...) donnera un coup d'accélérateur à la croissance mondiale. Mais cette impulsion devrait être plus que compensée par des facteurs négatifs, notamment la faiblesse de l'investissement", écrit le Fonds monétaire international.
Faisant à peine mieux qu'en 2014, le produit intérieur brut (PIB) mondial ne devrait plus progresser que de 3,5% en 2015 et de 3,7% en 2016, marquant dans les deux cas un repli de 0,3 point par rapport aux projections d'octobre, selon le FMI.
Le logo du FMI à Washington. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
D'après l'institution, la chute spectaculaire des prix du baril, qui a dégringolé d'environ 55% depuis septembre, va globalement profiter à l'ensemble des pays importateurs de brut mais sans toutefois masquer les "divergences croissantes" en leur sein.
Portés par une économie florissante, les États-Unis confirment leur statut de locomotive mondiale en étant la "seule grande économie à voir ses prévisions relevées" cette année (+3,6%, en hausse de 0,5 point par rapport à octobre), indique le Fonds.
La zone euro est, elle, promise à un sort moins enviable. Menacée de déflation et de "stagnation", son économie ne devrait progresser que de 1,2% (-0,2 point) cette année, précise le Fonds à l'heure où la Banque centrale européenne pourrait annoncer jeudi 22 janvier de nouvelles mesures pour relancer l'activité.
"La réponse de la politique monétaire reste trop lente" en Europe, tacle au passage le FMI, qui fait également part de son pessimisme pour le Japon mais ne mentionne pas le récent coup de tonnerre provoqué par la banque centrale suisse.
L'optimisme n'est par ailleurs guère de mise pour la plupart des pays émergents et en développement, dont les monnaies se sont "affaiblies" et dont les perspectives se sont assombries depuis octobre, énumère le Fonds.
Les pays émergents ne sont toutefois pas au bout du chemin, prévient le FMI. De nouveaux "accès de volatilité" pourraient déstabiliser leur économie, notamment si la Banque centrale américaine décidait, comme attendu par les marchés, de relever ses taux directeurs cette année.
Les pays producteurs d'or noir sont eux déjà soumis à de profondes turbulences même s'il existe, selon le FMI, une "incertitude" sur la longévité du baril à bas coût.
AFP/VNA/CVN