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Des personnels médicaux dans le quartier de Jordan, à Hong Kong, au 2e jour d'une opération de dépistage au COVID-19 des habitants confinés chez eux, le 24 janvier. |
Au cours du week-end, la police a été déployée afin de boucler environ 150 immeubles du quartier de Jordan, l'un des plus pauvres et densément peuplé de Hong Kong, où des foyers épidémiques sont récemment apparus.
Des fonctionnaires ont effectué du porte-à-porte pour contraindre les habitants à se faire dépister. Sur les quelque 7.000 tests effectués, seuls 0,17% ont été positifs au nouveau coronavirus.
Des voix se sont élevées parmi les responsables politiques et économiques pour dénoncer la manière dont ce confinement a été mis en œuvre. Mais les autorités ont justifié son ampleur et n'ont d'ailleurs pas exclu d'autres confinements de ce type.
"Nous ne considérons pas cette opération comme un gaspillage de main-d'œuvre et d'argent", a déclaré dimanche 24 janvier à la presse la ministre de la Santé, Sophia Chan.
Hong Kong a été en première ligne lorsque les premiers cas du nouveau coronavirus ont été détectés dans le Centre de la Chine il y a plus d'un an.
La ville, hérissée de hautes tours d'habitation, a totalisé depuis le début de la pandémie un peu plus de 10.000 cas et 170 décès ont été formellement attribués au COVID-19.
Ses quelque 7,5 millions d'habitants vivent depuis un an au rythme de restrictions plus ou moins fortes qui se sont avérées efficaces pour empêcher une flambée des cas mais pèsent sur l'économie.
Depuis deux mois, Hong Kong est frappé par une quatrième vague d'infections et les autorités ont introduit de nouvelles restrictions.
Ces dernières semaines, des foyers épidémiques sont apparus dans des quartiers défavorisés où les logements sont parmi les plus exigus de la planète.
David Hui, expert en maladies infectieuses qui conseille le gouvernement, a défendu ce type de bouclage de quartier. Il a cependant exhorté les autorités à agir plus rapidement à l'avenir afin d'empêcher les habitants de fuir avant l'entrée en vigueur des mesures.
"Le plus inquiétant est de savoir que le virus pourrait se propager à l'extérieur, car certains habitants sont partis quand ils ont appris qu'un confinement de leur quartier allait être mis en place", a-t-il affirmé.
Cette information avait fuité vendredi 22 janvier matin dans les médias hongkongais et des habitants avaient quitté le quartier avant l'arrivée de la police vendredi 22 janvier soir.
Benjamin Cowling, épidémiologiste à l'université de Hong Kong, a estimé lundi 25 janvier sur la chaîne RTHK que le confinement de certains quartiers a un effet limité, le coronavirus étant présent sur tout le territoire.
AFP/VNA/CVN