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Le français Sanofi et le suisse Lonza vont bâtir ensemble une usine de médicaments biologiques |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette nouvelle usine de cultures cellulaires mammifères à grande échelle, dédiée à la production d'anticorps monoclonaux, sera installée à proximité d'un site existant de Lonza à Visp (Viège), berceau de ce géant mondial de la sous-traitance chimique et pharmaceutique, selon un communiqué des deux groupes.
La construction, qui sera réalisée par Lonza, doit débuter cette année, sous réserve des approbations réglementaires, et l'usine devrait être "entièrement opérationnelle d'ici à 2020", est-il précisé.
"Environ 60%" du portefeuille de recherche-développement de Sanofi est constitué de produits biologiques, dont des anticorps monoclonaux, pour "des domaines thérapeutiques clés comme les maladies cardiovasculaires, l'immunologie et l'inflammation, la neurologie et l'oncologie", a rappelé Philippe Luscan, vice-président exécutif de Sanofi chargé des opérations industrielles, cité dans le communiqué.
Dans le cadre de ce "partenariat stratégique" sous la forme d'une coentreprise, les deux groupes disposeront chacun de 50% des capacités industrielles disponibles de l'usine.
Sanofi disposera toutefois d'un accès supplémentaire aux capacités du site en cas de demande croissante pour ses biomédicaments, afin de pouvoir "réagir rapidement aux fluctuations de la demande à court terme", selon le communiqué.
De son côté, Lonza "sera libre" de commercialiser sa part des capacités à d'autres clients, "sous réserve que Sanofi n'en ait pas besoin", et aussi de commercialiser à des tiers des capacités attribuées à Sanofi si ce dernier ne les exploitait pas intégralement.
Avec cet accord, Sanofi prend encore un peu plus le virage des biomédicaments, des produits à très haute valeur ajoutée, considérés comme l'avenir de l'industrie pharmaceutique.
À l'inverse, le groupe a annoncé à l'automne dernier qu'il prévoyait de vendre son activité génériques en Europe d'ici à fin 2018 au plus tard.
Il pourrait aussi décider cette année de céder son activité de sous-traitance en chimie, qui concerne trois de ses sites : Vertolaye (Puy-de-Dôme), Elboeuf (Seine-Maritime) et Ujpest (Hongrie), soit 1.600 salariés, dont 1.100 en France.
Officiellement, trois scénarios sont toujours sur la table pour cette activité : la vente, la création d'une coentreprise ou son maintien au sein du groupe.