Film de coopération internationale: en attendant de plus grands succès

Le cinéma vietnamien fait peau neuve grâce à la vogue des films réalisés en coopération internationale. Pourtant, les spectateurs attendent toujours des métrages de haute qualité qui pourraient promouvoir les belles images vietnamiennes auprès amis internationaux.

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Les acteurs principaux du film LALA: Hãy để em yêu anh (Laisse-moi t’aimer) au cours de l’avant-première.

Depuis quelques années, la coproduction entre les cinéastes vietnamiens et étrangers est devenue la nouvelle tendance dans les salles au Vietnam. On peut facilement citer certains de ces films à l’affiche, tels que LALA: Hãy để em yêu anh (Laisse-moi t’aimer) (coopération avec la Corée du Sud), Girl 2: Những cô gái và găng-tơ (Les filles et un gangster), Yêu em từ khi nào? (Depuis quand je t’aime?) (avec Hong Kong - Chine), Lọ lem Sài Gòn (Cendrillon de Saigon) (avec la Corée du Sud),  Ranh giới trắng đen (Bordure blanc/noir) (avec l’Indonésie), ou Sám hối (Résipiscence) (avec l’Inde), etc.

On ne peut pas oublier la production des remakes (ou reprises) des films étrangers. Selon le Département de la cinématographie du Vietnam, sur la période 2014-2017, la reprise des dix films sud-coréens a largement attiré l’attention du public. Concernant la coopération cinématographique internationale, la Corée du Sud est actuellement le partenaire le plus important. D'après la productrice Nguyên Thanh Huyên, représentant HK Film, cette réalité correspond à deux caractères chez les producteurs sud-coréens: un énorme savoir-faire et une connaissance du marché vietnamien ainsi que la flexibilité dans les affections au travail.

Jusqu’à aujourd’hui, au Vietnam, quatre formes de coopération internationale existent dans la production cinématographique: fourniture de services à l’équipe de production internationale; réalisation du contenu avec l’investissement des ONG cinématographiques; participation des cinéastes internationaux à la production et à la distribution d’un film vietnamien; collaboration dans la réalisation en entier.

Au milieu des potentiels et défis

Si le cinéma vietnamien est toujours accueillant à l’égard des producteurs étrangers, certains défis restent évidents et indéniablement difficiles à résoudre dans le futur proche. En réalité, la majorité de ces films de coopération ne sont pas des produits académiques et n’attirent les amoureux du cinéma que pendant une très courte période de l’année. Certes, le plus grand défi consiste à atténuer les différences culturelles.

"Nous avons reçu beaucoup de scénarios à produire au Vietnam, riches en genres et en sujets. Cependant, la plupart des histoires n'utilisent que le contexte vietnamien", a expliqué Nguyên Thanh Huyên.

Des acteurs du film Em là bà nội của anh (Tu es ma grand-mère) lors d'une rencontre avec leurs fans.
Photo: Kenh14/CVN

Au début de juillet, le producteur Minh Beta a présenté le projet du film Mỹ nhân thần sách (La Belle génie des livres) en collaboration avec la Thaïlande. Ce film va être produit en deux versions: vietnamien et thaï. Elles sortiront simultanément dans ces deux pays en présence des acteurs vietnamiens et thaïlandais.

De ce fait, le choix de la langue dans ces films de coproduction cause de nombreux problèmes.  Par exemple, dans le film Yêu em từ khi nào?, les acteurs parlent deux langues différentes (l’héroïne utilise le vietnamien tandis que l’acteur principal, le chinois). L’obligation de lire les sous-titres empêche fortement les spectateurs à comprendre l’histoire à l’écran.

Le professionnalisme:
le plus grand bénéfice à apprendre

Nguyên Thanh Huyên a confirmé que le marché du film vietnamien pouvait bénéficier de nombreuses opportunités de coopération avec des équipes étrangères "pour produire des films à l’échelle internationale".

En fait, cette collaboration nous offre des expériences prestigieuses. Selon Thanh Huyên, les cinéastes étrangers s’intéressent au professionnalisme chez les collègues vietnamiens. "Ils ont des exigences très élevées en matière de production, de gestion et de soin des acteurs; ils suivent également les normes internationales pour la planification de l’horaire ou le temps de travail de l'équipe de tournage."

Malgré des différends inévitables dans le mode de travail, les cinéastes vietnamiens vont apprendre auprès de leurs collègues étrangers dans le domaine de la production, dans la mise en scène mais aussi dans l’écriture des scénarios. L’équipe thaïlandaise GMM, la plus grande société de divertissement médiatique en Thaïlande, par exemple, a aidé l’équipe du producteur vietnamien Minh Beta dans la recherche d’acteurs locaux et dans le marketing du film au Vietnam mais aussi en Thaïlande. Pour ce producteur, cette collaboration lui a donné "des occasions d’apprendre de nouveaux styles professionnels".

C’était aussi le cas du film Sắc đẹp ngàn cân (200 pounds beauty), pour lequel l’équipe vietnamienne a reçu d’énormes soutiens des maquilleurs et musiciens sud-coréens.

L’équipe du film Mỹ nhân thần sách (La Belle génie des livres).
Photo: YAN/CVN

Les projets de films de coopération internationale occupent récemment une grande partie de l’industrie cinématographique vietnamienne. Ces collaborations nous offrent non seulement l'occasion d’apporter des films vietnamiens aux yeux du monde, mais aussi de belles opportunités pour apprendre des techniques de production modernes des équipes étrangères. En fin de compte ce sont les spectateurs les principaux bénéficiaires de ces transformations.

Nguyêt Anh/CVN

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