>>Le monde se prépare à basculer dans 2018
>>Nouvel An sous haute sécurité en Turquie, un an après l'attentat du Reina
Le Pacifique ouvre le feu
Sydney, la première mégapole à entrer dans 2018. |
Sydney a été à 13h00 GMT la première mégapole à entrer dans 2018, avec 1,5 million de personnes venues sur les bords de son emblématique baie par une belle soirée d'été, pour assister au traditionnel feu d'artifice.
Celui-ci incluait une cascade arc-en-ciel d'engins pyrotechniques tirés depuis le fameux Harbour Bridge, pour célébrer la légalisation en décembre du mariage gay.
"C'est une manière fabuleuse de dire au revoir à 2017", a déclaré la maire de la première ville australienne, Clover Moore.
La sécurité avait été renforcée, notamment après l'attaque à la voiture bélier à Melbourne la semaine dernière.
Mariage collectif à Jakarta
Le feu d'artifice tiré depuis les gratte-ciel surplombant Victoria Harbour, à Hong Kong (Chine). |
La fête s'est ensuite déplacée vers l'Asie, avec, à Hong Kong (Chine), un impressionnant spectacle de 10 minutes, marqué avant même les 12 coups de minuit par des apparitions d'"étoiles filantes" tirées depuis les gratte-ciel surplombant Victoria Harbour.
À Jakarta, plusieurs centaines de couples se sont dit "oui" dans un gigantesque mariage collectif organisé par le gouvernement.
À Dubai, le traditionnel feu d'artifice a été remplacé par un spectacle laser sur Burj Khalifa, la tour la plus haute du monde (828 m), où les couleurs - vert, blanc, noir et rouge - des Émirats arabes unis ont été projetées, ainsi qu'un portrait du cheikh Zayed bin Sultan Al-Nahyandu, fondateur de la fédération.
À Abou Dhabi, le passage à 2018 a été célébré avec un grand feu d'artifice.
Europe : célébrations et sécurité
En Europe, la fête était souvent placée sous très haute surveillance.
À Paris, plusieurs centaines de milliers de personnes se sont réunies sur les Champs-Élysées pour "enterrer 2017" et célébrer la nouvelle année sous haute sécurité policière.
Après le compte à rebours, l'Arc de Triomphe s'est embrasé du traditionnel feu d'artifice. Plusieurs dizaines de milliers de spectateurs, dont des touristes du monde entier, avaient auparavant assisté émerveillés à un spectacle son et lumière projeté sur le célèbre Arc.
Pour accéder à la zone des festivités, les spectateurs étaient soumis à des fouilles, et 1.800 membres des forces de l'ordre et des agents privés étaient mobilisés sur la célèbre avenue.
À Londres, plus de 100.000 personnes se sont procurées un billet pour assister au feu d'artifice depuis les rives de la Tamise. Pour respecter la tradition, Big Ben a sonné les douze coups de minuit. Mais cette année il a fallu relancer l'horloge, à l'arrêt pour travaux.
Bien que la capitale britannique ait été la cible de quatre attentats en 2017, Scotland Yard a indiqué avoir mobilisé moins de policiers que l'an dernier.
À Moscou, les principaux boulevards et places étaient décorés et un feu d'artifice a illuminé 36 bâtiments de la capitale russe.
La grande fête de la Saint-Sylvestre à la porte de Brandebourg à Berlin. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
En Allemagne, les organisateurs de la grande fête de la Saint-Sylvestre à la porte de Brandebourg à Berlin avaient prévu, dans des tentes médicales de la Croix-Rouge, des emplacements spécifiques pour la prise en charge de femmes victimes de harcèlement sexuel ou se sentant menacées.
Souvenir tragique à Istanbul
La fête était placée sous surveillance maximale en Turquie, hantée par le souvenir du tragique Nouvel An 2017, où un attentat avait fait 39 morts dans la plus célèbre discothèque d'Istanbul, le Reina.
Les autorités turques ont d'ailleurs interdit les rassemblements sur l'emblématique place Taksim d'Istanbul et dans d'autres quartiers animés.
"Alerte rouge" pour la planète
Les dirigeants profitaient de leurs discours de voeux pour rappeler leurs priorités, comme le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui a lancé "une alerte rouge" pour le monde. "Les craintes suscitées par les armes nucléaires n'ont jamais été aussi fortes depuis la fin de la guerre froide, (...) les changements climatiques sont plus rapides que nous (et) les inégalités sont toujours plus fortes", a-t-il averti.
Le président chinois Xi Jinping a promis que son pays tiendrait son rôle aussi bien dans le maintien de l'ordre international que dans la lutte contre le changement climatique, et fait à ses compatriotes la "promesse solennelle" de sortir toute la population de la pauvreté d'ici 2020.
Le président russe, Vladimir Poutine, a souhaité à ses compatriotes le "changement pour le meilleur" en 2018, remerciant les Russes, qui "croient en eux-mêmes et en leur pays".
La chancelière allemande Angela Merkel prend la pose après l'enregistrement de son discours annuel du Nouvel An à la Chancellerie de Berlin, le 30 décembre. |
La chancelière allemande Angela Merkel a insisté sur le renforcement de la cohésion de l'Union européenne, qui sera selon elle "la question décisive" des prochaines années.
Le président français Emmanuel Macron a affiché sa détermination à poursuivre les réformes et a appelé les citoyens européens à "dessiner un grand projet" pour l'Europe, la poursuite d'une étroite collaboration avec l'Allemagne étant "une condition nécessaire à toute avancée européenne". M. Macron a déclaré vouloir "faire vivre" une "renaissance française".
En Afrique, les dirigeants ont évoqué les troubles dans leurs pays.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a ainsi souligné, après une année 2017 marquée par des mutineries dans l'armée, sa volonté de la transformer en une force "véritablement républicaine".
En République démocratique du Congo, le président Joseph Kabila a appelé à "barrer la route à tous ceux qui (...) seraient tentés aujourd'hui de recourir à la violence pour interrompre le processus démocratique en cours et plonger le pays dans l'inconnu". Huit personnes ont été tuées dimanche 31 décembre lors de la répression de manifestations.
Amériques : glacial à New York, en blanc à Rio
La présence policière était aussi renforcée à New York pour les traditionnelles célébrations à Times Square, haut lieu touristique près duquel un attentat a été commis il y a trois semaines.
Deux millions de personnes étaient tout de même attendues, par une température glaciale inhabituelle de -10°C.
Plus au Sud, au Brésil, c'est sur la plage de Copacabana que la mairie espérait un public record de 3 millions de personnes, la plupart habillées tout en blanc comme le veut la tradition.
AFP/VNA/CVN