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Disparition des salles, faiblesse de la production, manque de financement, qualité en baisse... Le cinéma africain francophone est en pleine crise et les professionnels cherchent à relancer la filière et retrouver un "âge d'or" oublié. "C'est un cinéma qui marche sur une jambe. Nous sommes dans la pire situation qui soit", résume le réalisateur franco-malien Daouda Coulibaly, dont le film Wùlu a remporté le prix Ousmane Sembène et le prix d'Interprétation masculine au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). La filière est sinistrée, privée du soutien des pouvoirs publics qui avait un moment fait sa force. Faible qualité générale, piratage, internet, mauvaise gestion et prix peu attrayants ont tué les salles, remplacées par des supermarchés ou des églises évangéliques. "Une majorité de pays n'abrite plus aucune salle ou des salles délabrées mais le problème ne se situe pas là", analyse Claude Forest, professeur en études cinématographiques à Strasbourg, et auteur de Au cinéma en Afrique.
AFP/VNA/CVN