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Logo de l'écurie de Formule 1 Ferrari avant le Grand Prix d'Abou Dhabi, le 29 novembre 2019. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ferrari affirme une fois de plus son engagement sportif et sa détermination à être un protagoniste des grands événements mondiaux du sport automobile", à l'image des 24 Heures du Mans, course phare du WEC, a commenté mercredi 24 février dans un communiqué John Elkann, président de Ferrari.
L'Automobile Club de l'Ouest (ACO), promoteur du WEC, s'est félicité de ce retour : "Ferrari entretient une longue et illustre histoire en Endurance et aux 24 Heures du Mans. La firme de Maranello a remporté à 9 reprises la Classique mancelle, la dernière fois en 1965 lors d'un duel épique contre Ford", rappelle l'ACO dans un communiqué.
À l'horizon 2023, Ferrari sera donc le 5e constructeur en Hypercar, qui devient en 2021 le plus haut niveau de l'Endurance mondiale, aux côtés de Peugeot, Glickenhaus, Audi, Porsche et Toyota.
"Aujourd'hui est un grand jour", applaudit Pierre Fillon, président de l'ACO, qui s'attend à des "batailles d'anthologie" dès 2023, année du centenaire des 24 Heures.
Renouveaux espérés
Le président de Ferrari, John Elkann, le 27 mai 2019 à Milan. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour l'écurie, ce nouveau programme est l'occasion de diversifier ses activités alors que la Formule 1, principal théâtre des exploits de Ferrari, a instauré cette saison un plafond de dépenses annuel fixé à 145 millions d'USD (120 millions d'euros) par écurie en 2021.
Ce plafond, qui précède un autre profond changement de réglementation pour la F1 en 2022, oblige les écuries les plus dépensières, Ferrari et Mercedes en tête, à revoir leur organisation interne. Pour éviter les licenciements d'ingénieurs et autres salariés, elles cherchent donc de nouveaux débouchés. Mercedes a par exemple intégré la Formule E (électrique) depuis la saison 2019-2020, partage des projets avec la société Ineos (voile, cyclisme) et vient de renforcer son partenariat avec l'écurie Williams.
Pour la Scuderia Ferrari, qui n'a plus été titrée en F1 depuis 2007 chez les pilotes, avec Kimi Räikkönen, et 2008 côté constructeurs, et qui sort de sa pire saison en F1 depuis 1980, l'Endurance est un débouché de marque, avec lequel elle espère partager un renouveau.
Car le WEC aussi est en perte de vitesse. Le haut niveau de l'Endurance ne comptait plus qu'un constructeur en catégorie reine, Toyota qui affrontait des écuries privées. Pour faire revenir les gros constructeurs - objectif en voie d'être rempli - le WEC a donc pensé une révolution en remplaçant sa catégorie LMP1 par celle de l'Hypercar, dérivée du nec plus ultra des voitures super-sportives.
Celle-ci présente deux options, explique l'ACO : soit "concevoir un prototype ayant les formes d'une Hypercar", ou soit, "à partir d'une Hypercar de route, développer une voiture de course".
Le WEC prévoit également l'arrivée en 2024 d'une catégorie réservée aux véhicules à hydrogène et a par ailleurs passé un partenariat avec l'IMSA, le championnat nord-américain, pour créer une autre catégorie de voitures qui pourront donc s'aligner à la fois aux 24 heures du Mans et aux 24 Heures de Daytona à partir de 2022.
Depuis 1973, Ferrari avait bien figuré en Endurance en catégorie GT et aussi, dans les années 1990, avec le prototype 333 SP construit avec la firme italienne Dallara pour l'IMSA, mais 2023 marquera bien son grand retour officiel, pour le plus grand plaisir des tifosi. Reste à savoir avec quels pilotes.
AFP/VNA/CVN