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Le Britannique Chris Froome remporte la 14e étape du Giro au sommet du Mont Zoncolan, le 19 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le parcours, présenté mercredi 24 février à Milan à moins de deux mois du coup d'envoi qui honorera le 160e anniversaire de l'unification du pays, minore cette fois l'importance du contre-la-montre. Deux chronos individuels sont prévus les premier et dernier jours, pour un total de moins de 40 kilomètres.
Mais le Tour d'Italie, qui devrait attirer des grimpeurs d'élite, notamment le Colombien Egan Bernal et les Français Thibaut Pinot et Romain Bardet, fait la part belle à la montagne, concentrée surtout dans la seconde moitié de l'épreuve.
La première semaine est consacrée à la descente rapide vers le sud jusque dans les Pouilles (Foggia), sans aller dans le pied de la botte italienne, avant l'amorce de la remontée en direction de Campo Felice et un final non-goudronné dans les Abruzzes puis dans l'Ombrie.
Au lendemain de la première journée de repos, les organisateurs ont prévu un grand "show" : 35 kilomètres de "Strade bianche" toscanes, des routes non goudronnées, sur les 70 derniers kilomètres menant à Montalcino, l'un des grands sites vinicoles de la péninsule.
L'étape-reine dans les Dolomites
Le Zoncolan, l'une des montées les plus dures d'Europe escaladée cette fois par son versant est, est abordé à la fin de la deuxième semaine de course, deux jours avant l'étape-reine des Dolomites, la "tappone" prévue le 24 mai.
Une trilogie de grands cols historiques franchissant la barre des 2.000 mètres d'altitude (Fedaia, Pordoi, Giau) conduit ce jour-là à Cortina d'Ampezzo, la station olympique de 1956 qui accueillera une partie des épreuves des JO d'hiver 2026. Pour une étape massacrante, qui affiche un dénivelé positif global de... 5.700 mètres.
La troisième semaine privilégie la nouveauté dans le Nord du pays. Avec trois arrivées au sommet, la plus éprouvante étant fixée à la veille de la conclusion à l'occasion d'une incursion en Suisse par le San Bernardino et le Col du Splügen avant d'arriver à l'Alpe Motta.
Les rouleurs (Ganna, Evenepoel), qui auront eu à se disputer le premier maillot rose, disposeront alors d'une seconde chance à l'arrivée jugée comme à l'habitude devant le Duomo de Milan. Pour les sprinteurs (Ewan, Gaviria, Sagan, Nizzolo, Viviani, Dekker), les opportunités se seront présentées surtout dans les deux premières semaines.
Quant aux autres coureurs du classement général (S. Yates, Landa, Nibali, Vlasov), ils pourront s'expliquer à maintes occasions. Pas moins de sept arrivées en côte ou au sommet figurent sur le parcours des 3450 kilomètres qui multiplie les références historiques.
Outre le départ dans la première capitale du royaume d'Italie unifié en 1861, le Giro fait étape à Ravenne, où est enterré le grand poète Dante Alighieri décédé voici 700 ans. Ainsi qu'à Foligno, la ville d'impression de son chef d'œuvre littéraire, la Divine Comédie (XIVe siècle).