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Des grands immeubles à Shanghai. |
L’artiste plasticienne Cathy Schein est née à Hô Chi Minh-Ville (Vietnam). Elle vit et travaille aujourd’hui à Bordeaux. Après sa dernière exposition intitulée «Entre Têt et Mékong» à Perpignan en juin dernier, elle a présenté sa dernière réalisation, dans le cadre de «Paysages Bordeaux 2017».
Cette nouvelle série d’œuvres se veut poétique et aérienne. L’artiste aime travailler sur la toile, mais utilise le papier pour donner du relief à ses œuvres. Sa technique repose sur des pliages, des découpages, des assemblages et l’emploi de la formule écrite «du haut de…» présente sur plusieurs de ses réalisations. Elle collabore aussi régulièrement avec des écrivains, poètes, chorégraphes ou des musiciens, car pour son activité artistique comme dans la vie, l’artiste adore les rencontres.
Dans cette exposition, avec son coup de pinceau, Cathy Schein nous fait prendre de la hauteur pour mieux apprécier la beauté des paysages urbains. L’envol qu’elle nous propose est surprenant et merveilleux.
«De Hô Chi Minh-Ville à Bordeaux, en passant par Los Angeles et Paris, je n’ai grandi et vécu qu’en milieu urbain. Les métropoles, les grandes villes sont mon espace naturel, celui que je vois au quotidien, dans lequel je respire, je réfléchis, celui que j’aime ou que je n’aime pas», explique la plasticienne.
Hommage aux paysages urbains
Des gratte-ciel à Hô Chi Minh-Ville. |
Dans son exposition, Cathy Schein prend le parti de défendre les paysages urbains, une démarche intéressante à une époque où la mode est plutôt à fuir les villes pour les campagnes, les plages ou les montagnes.
Elle s’en justifie pourtant très bien : «Les campagnes m’ont bien sûr souvent inspiré et me permettent, comme tout le monde, de me ressourcer, me reposer du rythme de vie tumultueux des villes. Mais ces dernières m’ont toujours fasciné, particulièrement du fait de leur dynamisme culturel, et de leur architecture. J’apprends aussi beaucoup de la richesse des échanges avec celles et ceux qui partagent l’urbanité avec moi».
Réhabiliter les grands centres urbains est un des objectifs cette exposition. Quand on lui demande de définir le terme «urbain», Cathy Schein nous répond: «Je dirais que c’est un être poli, courtois et faisant preuve d’un certain savoir-vivre. Alors, même s’il n’est pas dans l’air du temps d’aimer la ville, j’ai envie pour cette exposition, en éternelle optimiste, d’offrir ma vision poétique des cités et de transmettre mon amour des paysages urbains».
Saluée par Corinne de Thoury Maître de conférences en esthétique à l’IUT Bordeaux Montaigne, l’exposition va sûrement connaître un grand succès et suscitera une réflexion sur ces grandes métropoles, défendues par tant d’artistes contrairement à ce qu’on pourrait croire.
Hervé Fayet/CVN