Faire de Hanoi une ville où il fait bon circuler

Dans le schéma de développement durable de la communication urbaine de Hanoi, les infrastructures et transports en commun figurent au premier rang des priorités.

La communication constitue toujours une préoccupation majeure de Hanoi. Malgré les efforts et les investissements énormes, son développement est un temps de retard avec la croissance de la ville. Il faut donc, selon le président du Comité populaire municipal Nguyên Thê Thao, des mesures stratégiques.

Dans le souhait d'encourager la participation d'experts vietnamiens et étrangers dans ce domaine, un séminaire international a récemment été co-organisé dans la capitale par le Comité populaire de Hanoi, l'Association des sciences et techniques des ponts et chaussées du Vietnam, en coordination avec le Service municipal des transports et de la communication ainsi que l'Association des ponts et chaussées de Hanoi. Ce séminaire a permis de présenter les résultats d'une étude sur le développement durable du transport urbain dans le cadre du projet d'aménagement global de Hanoi pour 2030 et orientations pour 2050. Ce séminaire a également été l'occasion de sonder les opportunités d'investissement dans des projets qui seront lancés dans les années à venir. Les participants ont discuté de nombreux points concernant les résultats de cette étude et les politiques d'encouragement de l'investissement, avant d'avancer avis et propositions sur le plan de développement des communications et du transport dans le cadre de l'aménagement global de Hanoi.

Le développement durable du transport urbain nécessite un aménagement global basé sur l'aménagement de Hanoi élargie. Parmi les orientations de développement durable, la construction d'infrastructures et le développement des transports en commun sont cités au premier rang des priorités pour limiter les moyens de transport individuels, réduire la pollution atmosphérique de même que les embouteillages. Il faudra aussi augmenter le nombre de parcs et d'espaces verts et faciliter le déplacement des piétons, a estimé le ministre des Transports et de la Communication, Hô Nghia Dung. Le plus important, c'est de sensibiliser les habitants à modifier leurs comportements, c'est-à-dire laisser de temps en temps leur moto au garage pour prendre les transports en commun, a-t-il ajouté. "Développer les transports en commun et limiter le nombre de véhicules particuliers sont les missions principales pour un développement durable de la communication à Hanoi", a souligné Ayumi Konishi, directeur national de la Banque asiatique de développement (BAD) au Vietnam.

Une enveloppe de 18 milliards de dollars d'ici 2020

Hanoi compte à présent 8.489 km de routes, soit 6-7% du parc foncier urbain. Ces superficies modestes doivent répondre au grand volume de motos (+ 10-14% par an), qui occupent 70% des moyens de transport. Deux autres faiblesses de Hanoi : peu de parkings pour les autos et un système de transport en commun embryonnaire.

"Les moyens de transport répondent maintenant à 10% des besoins de déplacement des Hanoiens, a notifié Nguyên Quôc Hung, directeur du Service municipal des transports et de la communication. À l'horizon 2030, il faudra atteindre 55%". L'aménagement et le développement de la communication urbaine nécessitent des investissements importants. D'ici 2020, Hanoi réservera une enveloppe de 18 milliards de dollars, dont 9 milliards seront destinés au développement du tramway. Les investissements, outre les fonds publics, seront mobilisés selon diverses modalités : aide publique au développement, investissement direct étranger et modèle PPP (partenariat public-privé).

Thê Linh/CVN

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