Faciliter l’accès au crédit pour développer le delta du Mékong

Ces dernières années, les crédits bancaires ont grandement contribué à la restructuration agricole, au développement socio-économique et à l’édification de la Nouvelle ruralité dans le delta du Mékong. État des lieux.

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La Banque de politiques sociales propose actuellement 13 programmes de crédit préférentiel dans le delta du Mékong.


Les crédits octroyés dans le delta du Mékong sont plus nombreux que dans d’autres localités, relève Vo Minh Tuân, chef adjoint du Département crédit des secteurs économiques de la Banque d’État. Le secteur bancaire est en effet conscient de l’importance que revêt l’édification de la Nouvelle ruralité et l’amélioration des conditions de vie des habitants du delta du Mékong, où 75% de la population vit en zone rurale. Il a donc mis la priorité sur les prêts dans cette région afin de favoriser son développement.
Hausse du revenu moyen par habitant
Le programme d’édification de la Nouvelle ruralité, avec la participation du secteur bancaire, a contribué au développement socio-économique, à l’amélioration des infrastructures et à l’augmentation du revenu des habitants.
Grâce aux crédits bancaires, en 2013, le revenu moyen par habitant dans le delta du Mékong a atteint 34,6 millions de dôngs par an, soit 2,3 millions de dôngs de plus que l’année précédente. En 2013, le taux de pauvreté de la région était de 7,24%, soit un recul de 2 points en comparaison avec 2012.
Par le biais des crédits à taux d’intérêt préférentiel et des politiques de protection sociale, le secteur bancaire a aidé les habitants à changer la physionomie de leur région. Entre 2008 et 2012, le secteur bancaire a prêté 1.000 milliards de dôngs au programme de réduction de la pauvreté. En 2013, le secteur a accordé 520 milliards de dôngs de crédits pour la construction d’ouvrages publics, de maisons en faveur des pauvres, l’achat d’équipements médicaux, etc.
Le directeur général adjoint de la Banque de politiques sociales du delta du Mékong, Nguyên Van Ly, considère que la réalisation du programme d’édification de la Nouvelle ruralité est «une tâche politique importante et significative». C’est pour cela que la banque a demandé à ses filiales de soutenir les orientations de développement socio-économique prises par les localités et de déployer des politiques de crédit préférentiel en lien avec les objectifs de la Nouvelle ruralité.

Grâce aux crédits bancaires, en 2013, le revenu moyen par habitant dans le delta du Mékong a atteint 34,6 millions de dôn
Photo : Duy Khuong/VNA/CVN


Actuellement, la Banque de politiques sociales propose 13 programmes de crédit préférentiel dans les provinces du delta. Au 30 septembre 2014, son solde créditeur était de plus de 21.600 milliards de dôngs, soit 20.400 milliards de dôngs de plus qu’en 2003, année de création de la banque.

Prêts pour les nouveaux modèles de production

Les chiffres de la Banque d’État montrent qu’au 30 septembre 2014, le solde créditeur total des organisations de crédit dans le delta du Mékong s’élevait à 331.546 milliards de dôngs, soit une hausse de 8,49% en un an. En 2011, les fonds provenant de cette région ne représentaient que 66,4% du total, tandis qu’à la fin de l’année 2013, ce taux était de 81,82%. Certaines filières phares de la région ont bénéficié de priorités pour l’octroi de prêts : achat de riz durant les neuf premiers mois de l’année (+ 22,9% par rapport à la même période en 2013), aquaculture et transformation, exportation de produits aquatiques (+9%). En 2013, le chiffre d’affaires à l’exportation des produits aquatiques a atteint 10.573 millions de dollars, soit 94,6% du plan annuel et une hausse de 8% par rapport à 2012. Le delta du Mékong contribue à 60% du chiffre d’affaires à l’exportation national de produits aquatiques, 80% de celui du riz et 50% de celui des légumes.
Malgré la croissance des prêts, Vo Minh Tuân déplore que ceux-ci ne soient pas utilisés de manière efficace. En effet, des progrès restent à faire pour assurer une agriculture durable. La production traditionnelle, de petite envergure, subsiste. À quoi s’ajoutent des liens insuffisants entre production, transformation et écoulement des produits. Une des solutions pour accélérer l’écoulement des fonds déployés par les banques consiste à chercher et à octroyer des prêts aux modèles de production et de commerce efficaces.
Lors d’une récente séance de travail avec certaines entreprises de la province de Soc Trang utilisant ce mode de production, le gouverneur de la Banque d’État du Vietnam, Nguyên Van Binh, a affirmé qu’«il ne manque pas de fonds à moyen ou long termes pour les projets réalisables». Afin de valoriser au mieux les potentiels et atouts du delta du Mékong, le secteur bancaire continuera de renforcer l’investissement dans ces provinces, avec comme priorité l’aquaculture, l’exportation de riz et de fruits et légumes.

Huong Linh/CVN

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