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"Like" est une des mentions importantes chez Facebook. |
Photo: Net/CVN |
La plainte de Facebook déposée dans un tribunal américain soutient que "l'entreprise et les individus (accusés) ont utilisé différentes sociétés et sites internet pour vendre des mentions factices aux utilisateurs d'Instagram", propriété de Facebook, a affirmé Jessica Romero, responsable des litiges au sein du réseau social qui revendique 2,3 milliards d'abonnés.
Les personnes accusées opéraient un service qui offrait à des utilisateurs du réseau Instagram de fausses mentions "like", de fausses pages vues et de faux abonnés, affirme-t-elle, citée dans un communiqué publié jeudi soir 25 avril.
Ces différents éléments permettent traditionnellement aux internautes de gagner en visibilité sur les réseaux sociaux, surtout lorsqu'ils ont des visées à but commercial.
Un grand ménage interne
Facebook a dans un premier temps suspendu des comptes associés aux personnes accusées et mis en garde les auteurs du commerce frauduleux. "Mais leur activité a persisté", a rapporté Jessica Romero.
"En portant plainte, nous voulons transmettre le message que ce genre d'activités frauduleuses ne seront plus tolérées sur nos plateformes", a ajouté Mme Romero, affirmant que Facebook agira pour "protéger l'intégrité" des différentes plateformes du groupe.
Facebook est actuellement engagé dans un grand ménage interne. Il a annoncé ces derniers jours la suspension de pages de plusieurs groupes britanniques d'extrême droite, le blocage de contenus jugés "inauthentiques" au Pakistan et en Inde, et de pages qualifiées de "trompeuses" en Iran et en Russie.
Facebook tente également de se racheter une conduite morale après l'éclatement de nombreux scandales liés à l'utilisation indue des données de ses utilisateurs. Le plus emblématique est le scandale Cambridge Analytica en mars 2018 qui avait mis en lumière d'importantes fuites de données personnelles d'usagers.
Lors de la publication de ses résultats trimestriels mercredi, le réseau social fondé par Mark Zuckerberg a affirmé s'attendre à payer une amende de trois à cinq milliards de dollars aux États-Unis pour avoir enfreint un accord datant de 2011, aux termes duquel il s'engageait au respect des données personnelles et à la transparence quant à leur utilisation à des fins publicitaires.
La procureure de l'État de New York, Letitia James, a par ailleurs annoncé l'ouverture d'une enquête sur le téléchargement indu par Facebook de 1,5 million de carnets d'adresses liés à des comptes de messagerie électronique, révélé la semaine dernière.