Facebook appelle les États à mieux réguler les géants du numérique

Facebook a appelé lundi 24 juin les gouvernements à faire davantage en matière de régulation des géants du numérique, dont les pratiques sont souvent mises en cause notamment sur la protection des données ou la diffusion de fausses informations.

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Photo de la page d'accueil de Facebook, sur laquelle sont projetées des figurines.

"Ce ne sont pas aux sociétés privées, qu'elles soient grandes ou petites, de proposer ces règles. Ce sont aux responsables politiques élus démocratiquement dans le monde démocratique de le faire", a déclaré Nick Clegg, responsable de la communication de Facebook, interrogé par la BBC. Le Britannique, ancien vice-Premier ministre libéral-démocrate du Royaume-Uni, insiste sur le fait que les groupes comme Facebook doivent mettre en avant leur "expérience" en défendant les régulations plutôt qu'en s'y opposant.

Selon lui, il y a un "besoin pressant" de nouvelles "règles de conduite" que ce soit sur la vie privée, les élections, la protection des données ou les discours de haine. Interrogé sur le référendum de juin 2016 sur le Brexit, M. Clegg affirme n'avoir "pas de preuve" d'une éventuelle interférence russe. En déplacement à Berlin lundi après-midi 24 juin, M. Clegg a fait valoir que la Chine n'attendrait pas les pays occidentaux pour règlementer internet.

"Si nous, en Europe et en Amérique,(...) ne commençons pas à travailler ensemble, nous sombrerons dans une nouvelle ère où internet n'est plus un espace universel mais une série de silos où différents pays établissent leurs propres règles et où les régimes autoritaires absorbent les données de leurs citoyens tout en restreignant leur liberté", a-t-il mis en garde lors d'une intervention à la Hertie School of Governance de Berlin. "Le fait est qu'il n'y a plus un seul internet mais plutôt deux: la Chine et le reste du monde", a-t-il ajouté.

M. Clegg a expliqué être à Berlin pour la dernière d'une série de réunions avec des experts du monde entier au sujet de la création d'un "organe de surveillance indépendant" de Facebook qui prendrait des décisions contraignantes sur les contenus comme les propos haineux. Facebook, a-t-il précisé, vise la publication d'une "charte finale" cet été. Facebook est régulièrement accusé de ne pas faire assez pour empêcher la diffusion de fausses informations notamment pendant les élections. Le réseau social est également sous le feu des critiques après plusieurs récents scandales sur les données privées et notamment une faille dans la sécurité de sa messagerie cryptée WhatsApp.

Les géants technologiques américains sont en outre dans le viseur des régulateurs qui les accusent de pratiques anticoncurrentielles, si bien que certains responsables politiques aux États-Unis plaident pour leur démantèlement. Début avril, le patron et fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, avait déjà appelé les pouvoirs publics dans le monde à jouer un "rôle plus actif" pour réguler internet, enjoignant notamment plus d'États à s'inspirer des règles européennes en matière de protection de la vie privée.


AFP/VNA/CVN

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