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Des militants écologistes ont réussi à pénétrer sur le site de la mine de charbon de Garzweiler, dans l'Ouest de l'Allemagne, le 22 juin. |
Au bout d'un jeu du chat et de la souris avec les forces de l'ordre, des centaines de militants écologistes de Ende Gelände ("terminus" ou "fin de l'histoire"), vêtus d'une combinaison blanche et équipés de sacs à dos remplis de matériel de couchage, ont réussi à pénétrer sur le site de la mine de Garzweiler. Leur but: paralyser l'activité de la mine, exploitée par l'énergéticien RWE, qui approvisionne plusieurs centrales à charbon du bassin minier rhénan.
Depuis la veille, l'une des plus importantes centrales à charbon d'Allemagne, l'usine de Neurath, approvisionnée par la mine de Garzweiler, a vu son activité ralentie en raison d'une première opération coup de poing réussie par les militants de Ende Gelände. Quelque 500 personnes se sont ainsi installées sur les rails, certaines ayant carrément construit des petites cabanes, interrompant le trafic des trains lui apportant son combustible.
Enfin, environ 8.000 manifestants, dont une grande partie de lycéens et étudiants du mouvement "Friday for Future", se sont réunis samedi 22 juin à Keyenberg, un village voisin menacé de destruction par les projets d'agrandissement de la mine de Garzweiler.
"Cette journée est une raison d'espérer. Malgré l'échec sans précédent des politiciens face à la crise climatique, des milliers de personnes envoient aujourd'hui un signal clair pour la justice climatique. Qu'il s'agisse d'une manifestation, d'une grève scolaire ou d'un blocus, ce mouvement est déterminé à mettre fin à l'ère des combustibles fossiles", a déclaré Kathrin Henneberger, porte-parole d'Ende Gelände.
La veille, entre 20.000 et 40.000 personnes venues de 16 pays différents avaient déjà défilé à Aix-la-Chapelle, aux confins de l'Allemagne, des Pays-Bas et de la Belgique, pour demander la fin du charbon et des "actions concrètes" pour le climat. Le mouvement anti-charbon a gagné en importance en Allemagne depuis que la sortie du nucléaire décidée en 2011 a prolongé la dépendance du pays à ce minerai.
Le gouvernement vient seulement de décider son abandon d'ici 2038, échéance jugée trop lointaine par les activistes, et dépourvue pour l'heure d'un calendrier précis pour fermer mines et centrales.
AFP/VNA/CVN