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Le pire serait de ne rien faire, de maintenir le système actuel, a lancé le numéro deux de la Commission, Frans Timmermans, interrogé sur le désaccord avec le plan de l'UE dont la ministre britannique de l'Intérieur, Theresa May, a fait part aux médias peu avant sa présentation.
Une équipe du Migrant Offshore Aid Station (MOAS) secourt une embarcation de migrants en Méditerranée, le 8 septembre 2014. |
"J'ai le plus grand respect pour le renseignement britannique mais je ne suis pas sûr que Theresa May a pris connaissance de tous nos plans", a ironisé cet ancien chef de la diplomatie néerlandaise.
"Ne rien faire serait empirer le sort des personnes en détresse, et perdre toute crédibilité face à nos citoyens (...) nous ne pouvons pas accepter que des familles entières se noient en Méditerranée", a-t-il insisté.
Le plan d'action adopté mercredi 13 mai par la Commission européenne après une série de naufrages de bateaux-passeurs qui ont fait des centaines de morts en Méditerranée vise notamment à renforcer les secours en mer et gérer l'accueil des migrants à leur arrivée dans l'Union européenne. Ces dispositions prévoyant l'instauration de quotas pour répartir entre pays européens les réfugiés et relançant l'immigration légale, suscitent l'hostilité au sien de l'UE.
Lançant la charge, la ministre britannique a prôné le renvoi des migrants tentant de gagner l'Union européenne en traversant la Méditerranée.
"Je suis en désaccord avec Federica Mogherini (la chef de la diplomatie européenne) quand elle soutient qu'aucun migrant ou réfugié intercepté en mer ne sera renvoyé contre son gré, a insisté Mme May, quelques heures avant la présentation du plan de Jean-Claude Juncker. Une telle approche ne peut qu'encourager plus de gens à risquer leur vie", a-t-elle estimé.
AFP/VNA/CVN