>>GP d'Arabie saoudite de F1 : première balle de match pour Verstappen
>>F1 : Hamilton s'impose au Qatar et talonne Verstappen à deux courses de la fin
Le pilote Mercedes Lewis Hamilton vainqueur du premier GP d'Arabie saoudite devant Max Verstappen (Red Bull) sur le tracé de Jeddah, le 5 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le 22e et dernier GP de 2021 sera donc décisif. L'enjeu : un premier titre mondial pour le Néerlandais de 24 ans, un huitième pour le Britannique de 36 ans, ce qui serait un record.
Le plus rapide de cette finale sera sacré, sauf s'ils terminaient encore à égalité de points (ce qui est peu probable mais possible, notamment en cas de double abandon après un accrochage). Dans ce cas, Verstappen serait titré au bénéfice de ses 9 victoires, contre 8 pour son rival.
La dernière fois que l'ultime GP a été décisif, c'était en 2016 et l'Allemand Nico Rosberg avait été sacré devant Hamilton, son équipier chez Mercedes. Mais le Britannique était arrivé à la finale avec un déficit au classement des pilotes.
Ponctuée par les accidents, les accrochages et deux drapeaux rouges, la course a vu deux rivaux à l'attaque, des manœuvres litigieuses de Verstappen en défendant contre Hamilton et, finalement, un accrochage dont les commissaires sportifs ont estimé le Néerlandais responsable, le pénalisant de 10 secondes après le GP, mais sans conséquence au général.
Fâchés l'un contre l'autre (et contre des commissaires qu'ils estiment soit trop sévères, soit trop cléments, selon les cas), les deux protagonistes du championnat s'ignoraient ouvertement sur le podium et en conférence de presse dimanche soir 5 décembre.
"Excitant"
Tous les deux s'accordent tout de même à dire que ce scénario est idéal pour le suspense.
"C'est excitant. On recommence exactement comme si on démarrait la saison", remarque le Néerlandais de Red Bull. "C'est génial pour le sport et pour les fans. Et, en tant que pilote, j'apprécie", abonde le Britannique de Mercedes.
"On n'abandonne jamais, c'est la mentalité de l'équipe", poursuit-il. "Aujourd'hui, j'ai vu un niveau de passion et d'enthousiasme que nous n'avions jamais atteint." Sera-t-il suffisant pour lui offrir une quatrième victoire d'affilée dimanche prochain 12 décembre et un huitième titre mondial ?
"On verra", répond Verstappen. "Il sera important d'avoir une bonne position de départ" sur le circuit de Yas Marina, au tracé légèrement modifié depuis l'édition 2020, mais sur lequel il était jusque-là difficile de doubler. "Il faudra aussi que la voiture fonctionne bien, notamment sur les longs relais."
Les pilotes Max Verstappen (Red Bull) et Lewis Hamilton (Mercedes) roues dans roues lors du GP d'Arabie saoudite à Jeddah, le 5 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La manche saoudienne (la première dans l'histoire de la F1), courue de nuit sur le circuit urbain de Jeddah, aurait pu tourner tout autrement : le cadet pouvait être sacré s'il portait de 8 à 26 longueurs au moins son avance en tête du championnat.
Au contraire, une victoire assortie du point du meilleur tour pouvait permettre à l'aîné d'égaliser au classement si son adversaire finissait deuxième.
Incroyable mais vrai, c'est ce scénario qui s'est produit, pour faire durer jusqu'au bout un championnat parmi les plus incertains et les plus passionnants de l'histoire.
"Sportwashing"
Le Finlandais Valtteri Bottas (Mercedes) complète le podium du GP avec un dixième d'avance seulement sur le Français Esteban Ocon (Alpine), 4e.
L'Australien Daniel Ricciardo (McLaren) complète le Top 5, suivi par le Français Pierre Gasly (AlphaTauri), le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari), l'Espagnol Carlos Sainz Jr (Ferrari), l'Italien Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo) et le Britannique Lando Norris (McLaren), qui ferme le Top 10.
On déplore pas moins de cinq abandons (Sebastian Vettel, Sergio Pérez, George Russell, Mick Schumacher et Nikita Mazepin) suite à des sorties de piste et des accrochages.
Le GP d'Arabie saoudite fera son retour dès le 27 mars 2022. En accueillant désormais la F1, comme de plus en plus de grands événements sportifs et culturels, le Royaume poursuit sa campagne pour améliorer son image et diversifier son économie pétrolière.
Ses détracteurs l'accusent de "sportwashing", c'est-à-dire d'utiliser ces rendez-vous pour faire oublier ses manquements aux droits humains.
Hamilton ou encore Vettel ont profité de l'occasion pour exprimer leur soutien à la communauté LGBT+ en arborant des arc-en-ciel sur son casque pour le premier, sur ses chaussures pour le second, quand le public scandait surtout le nom du prince héritier, "MBS", Mohammed ben Salmane...
AFP/VNA/CVN