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Daniil Medvedev renvoie les balles vers ses fans à l'issue de la victoire de la Russie sur la Suède en Coupe Davis à Madrid, le 2 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La première demi-finale opposera dès vendredi 3 décembre (16h00) la Serbie du N°1 mondial Novak Djokovic, miraculée de la phase de poules et qui rêve d'un deuxième Saladier d'argent après celui conquis en 2010, à la Croatie de Marin Cilic.
Avant ce jeudi 2 décembre, les trois premiers quarts de finale s'étaient tous joués au double décisif. Les Russes sont les seuls à s'être épargné ce troisième match à quitte ou double.
Grâce à Medvedev, qui a apporté le point de la victoire aux siens sur un double 6-4 en 1h13 min, même sans briller face à Mikael Ymer, le cadet membre du top 100 (23 ans, 94e) de la fratrie suédoise.
Avec neuf doubles fautes, seulement 58% de premières balles et trois breaks concédés, le N°2 mondial s'est montré inhabituellement fragile au service. Mais après trois simples joués, il n'a pas encore perdu le moindre set de la compétition.
Lauréat de son premier Grand Chelem à l'US Open mi-septembre, contre Djokovic, et récent finaliste au Masters 1000 de Paris, face au même adversaire, Medvedev pourrait retrouver une fois de plus le N°1 mondial de l'autre côté du filet en finale dimanche.
Auparavant, et au contraire du N°1 russe, Rublev, concentration décidément erratique, avait eu besoin de trois sets pour la troisième fois en autant de matches, et ne s'en est même sorti qu'au tie-break décisif face à Elias Ymer, l'aîné seulement 171e mondial (6-2, 5-7, 7-6 (7/3)).
Tarpischev depuis 47 ans
Le N°5 mondial a pourtant servi pour le gain de la partie à 5 jeux à 4 dans le deuxième set, avant que Ymer ne lui chipe.
Au moins a-t-il évité une mauvaise surprise, comme celle connue contre l'Espagnol Feliciano Lopez dimanche 28 novembre en phase de groupes. Une défaite qui avait alors placé les Russes dos au mur.
"Tout était sous contrôle, mais je me suis déconcentré, et je l'ai remis dans le match. J'ai alors ressenti des émotions que j'ai mis du temps à dépasser. Lui avait pris confiance et prenait des risques, et moi, je jouais avec la peur", raconte Rublev.
"C'est beaucoup de pression quand vous savez que vous devez gagner et que votre adversaire n'a rien à perdre", avoue-t-il.
Sur le banc russe, ça n'a pas semblé émouvoir Shamil Tarpischev, l'inamovible capitaine resté comme à son habitude impassible.
À 73 ans, il vivait jeudi 2 décembre sa centième rencontre à la tête de l'équipe russe de Coupe Davis, selon la Fédération internationale de tennis. Tarpischev, en place presque sans discontinuer depuis 47 ans (!), n'a pas le même décompte : lui affirme en être à "99", et "150" en y ajoutant ceux en Fed Cup.
Et le voilà plus qu'à deux rencontres d'un troisième sacre dans la compétition masculine par équipes, le premier depuis quinze ans, après 2002 et 2006.
Lui qui a "connu trois générations de joueurs russes" estime l'actuelle à un "niveau comparable" à celle de Yevgeny Kafelnikov, Marat Safin et Nikolay Davydenko, au tournant des années 2000.
AFP/VNA/CVN