GP d'Arabie saoudite de F1 : première balle de match pour Verstappen

Avant-dernière manche et première chance de titre pour Max Verstappen : la probabilité est faible mais le Néerlandais de Red Bull peut écrire son nom au palmarès de la F1 lors du premier Grand Prix d'Arabie saoudite de vendredi 3 à dimanche 5 décembre.

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Le pilote Max Verstappen au volant de sa Red Bull lors du Grand-Prix du Qatar sur le circuit de Losail à Doha le 21 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pour remporter son premier titre dans la catégorie reine du sport automobile, Verstappen doit porter de huit à 26 longueurs au moins son avance sur le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes). Il doit donc marquer 18 points de plus.

Cela implique que le pilote de 24 ans termine 1er ou 2e (ce qui, sauf incident, est tout à fait à sa portée) et que son rival de 36 ans trébuche (ce qui est moins probable).

En effet, sur le papier, le circuit de la Corniche de Jeddah, que la Formule 1 visite pour la première fois, est favorable à Mercedes.

Il comporte certes 27 virages sur 6,174km, mais il ne s'agit quasiment que de courbes légères et le tracé est tout en longueur. Une vitesse moyenne attendue à 252 km/h, avec un pic à 322km/h, en font le plus rapide des circuits urbains.

"C'est très rapide mais ça n'est pas droit, c'est ce qui en fait la spécificité", commente son concepteur Carsten Tilke, interviewé par l'AFP. "Même si on peut accélérer à fond, ça reste compliqué. Il faut se concentrer à chaque tour et les murs sont très proches, donc l'erreur n'est pas permise."

Dans ces conditions, la vitesse de pointe des Flèches d'argent s'annonce un avantage certain. D'autant qu'Hamilton sera de nouveau équipé du moteur qui lui a permis de remonter pas moins de 25 places en deux courses (sprint qualificatif et GP) pour s'imposer au Brésil mi-novembre.

Verstappen "calme", Hamilton "détendu"

Max Verstappen sur le podium du Grand-prix du Qatar, arrivé deuxième, à Doha, le 21 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pour le Britannique, un nouveau succès est forcément l'objectif, afin de se donner de meilleures chances de décrocher in extremis la huitième couronne mondiale qui ferait de lui le pilote le plus titré de l'histoire de la F1, devant l'Allemand Michael Schumacher.

Avant ce 21e round sur 22, de chaque côté du ring, on tient le discours attendu.

"Je me sens calme, je sais que je donne toujours le maximum et on verra bien quel est le résultat. Rien n'est encore fait mais nous sommes prêts pour ce défi", temporise Verstappen.

"Je suis plus détendu que jamais. Ça n'est pas la première fois. Je me souviens du premier championnat, même du deuxième et du troisième, les nuits sans sommeil et tout ça. Maintenant, je suis bien plus sûr de moi-même et je m'implique comme jamais", assure Hamilton.

"La course aux titres est grande ouverte et notre mission est claire", clame son patron Toto Wolff. "La voiture fonctionne bien récemment, elle n'a probablement jamais été aussi bonne cette saison et nos pilotes sont suffisamment confiants pour la pousser jusqu'à la limite."

Si l'Autrichien parle de "titres" au pluriel, c'est que Mercedes et Red Bull sont aussi à la bagarre chez les constructeurs, avec cette fois cinq points d'avance pour l'écurie allemande.

Accusations de "sportwashing"

L'avant-dernière explication de la saison est programmée de nuit dimanche 5 novembre, à 20h30 locales (18h30 françaises). C'est l'heure de départ la plus tardive pour un GP en 2021, le temps de laisser les températures dépassant les 30 degrés en journée rafraîchir un peu.

Pandémie de COVID-19 oblige, on n'attend pas plus de 40.000 spectateurs, dont 8.000 venus de l'étranger.

Alors que le projet n'a véritablement démarré qu'il y a un an et que la construction n'a commencé qu'en avril, l'état de la piste, dont 90% étaient à bâtir, est un point d'interrogation. Ce qui importe est prêt, assurent les organisateurs, même s'il faudra plus longtemps pour achever les alentours.

En accueillant la F1, après la Formule E, le rallye-raid Dakar, de la boxe ou encore du golf, l'Arabie saoudite poursuit sa campagne pour améliorer son image à l'international et diversifier son économie pétrolière.

Ses détracteurs l'accusent de "sportwashing", c'est-à-dire d'utiliser ces grands événements sportifs pour faire oublier ses manquements aux droits humains.


AFP/VNA/CVN

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