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Une télécabine de la station de ski de Bormio, en Italie, le 4 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Une poignée de stations avaient déjà ouvert quelques remontées mécaniques le week-end dernier, comme Cervinia et Cortina d'Ampezzo, mais la saison démarrait véritablement samedi 4 décembre dans l'ensemble de la chaîne alpine.
Le monde de la montagne espère effacer le cauchemar de deux saisons plombées par les confinements et les restrictions à la mobilité d'une région à l'autre.
"Ce sera l'année de la reprise du ski après la fermeture forcée due à la pandémie qui a pénalisé particulièrement ce secteur, qui n'a pas travaillé du tout pendant l'hiver 2021 et à 25% pendant la saison 2019/2020", a souligné dans un communiqué la présidente de l'Association nationale des exploitants de téléphériques, Valeria Ghezzi.
À Bormio, en Lombardie (Nord), les amateurs de glisse étaient déjà nombreux sur les pistes pour ce week-end prolongé jusqu'à mercredi 8 décembre, jour de l'Immaculée Conception, férié en Italie. Le pass sanitaire est obligatoire pour accéder aux remontées et le masque est de rigueur hors des pistes.
Une vue du village alpin de Bormio, en Italie, le 4 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'était une bonne décision d'introduire des restrictions. Le ski est un sport d'extérieur, les autorités [les deux saisons passées] auraient pu gérer la pandémie différemment et éviter tous ces problèmes aux professionnels de la montagne", expliquait à l'AFP, skis aux pieds, Mery Pozzoli, 45 ans, originaire de la région de Côme.
Pietro Maranzana, un cadre milanais de 50 ans, partageait son "émotion" de rechausser des skis : "J'ai des papillons dans le ventre, comme si j'étais amoureux".
Fabio Giacomelli, directeur des équipements à Bormio, s'est dit "confiant de pouvoir travailler la saison d'hiver jusqu'au bout". "Nous ferons tout pour nous assurer que les règles sont respectées" et éviter l'émergence de foyers épidémiques, a-t-il souligné.
Le gouvernement italien s'est engagé à soutenir financièrement l'industrie du ski, et à maintenir tout ou partie du salaire des saisonniers et permanents. Mais les chèques se font attendre.
"Ils devraient arriver bientôt, mais cela fait un an et neuf mois que nous ne voyons rien venir", déplorait Nicolò Sartorelli, 41 ans, moniteur de ski à Bormio.
Les stations ne sont pas définitivement sorties d'affaire : si une nouvelle vague devait déferler sur le pays, les régions les plus touchées pourraient être reconfinées et les déplacements d'une région à l'autre interdits sauf motif impérieux.
Pour l'heure, l'Italie, où la pandémie a déjà fait plus de 134.000 morts, enregistre moins de 10.000 nouveaux cas par jour, trois à quatre fois moins qu'en France.