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Le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) célèbre sa victoire lors du Grand Prix de Formule 1 des États-Unis à Austin (Texas) le 23 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Évidemment, c'est un week-end très difficile pour nous et nous le dédions à Dietrich. La seule chose que nous pouvions faire aujourd'hui, c'était gagner", a réagi à chaud le double champion du monde.
Deux semaines après son sacre à Suzuka, dans des conditions dantesques dues à la pluie, le Néerlandais a devancé Lewis Hamilton (Mercedes) et le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari). "On n'est pas passé loin, j'ai tout donné les gars", a dit aux siens le septuple champion du monde britannique qui attendra pour décrocher sa première victoire de la saison.
Carlos Sainz Jr (Ferrari), parti en pole position, a abandonné après quelques hectomètres, après avoir manqué son départ, percuté au premier virage par le Britannique George Russell (Mercedes).
Verstappen en a profité pour égaler le record de 13 victoires dans une saison, copropriété de Michael Schumacher et Sebastian Vettel. Une performance remarquable, à néanmoins relativiser car, à leur époque, les deux Allemands avaient moins de courses au calendrier (18 et 19 contre 22).
Il n'en reste pas moins que la domination de "Super Max" est plus que jamais écrasante sur cet exercice 2022 et il a trois épreuves encore, au Mexique, au Brésil puis à Abou Dhabi, pour établir une nouvelle référence.
"Joli, joli"
Sa deuxième victoire consécutive sur le bosselé circuit des Amériques n'a néanmoins pas été de tout repos. Alors en tête, un tournant survenu au 36e des 56 tours est venu saupoudrer de suspense la course, quand son changement de pneus a duré s'est éternisé (11,1 secondes).
À sa sortie des stands, derrière Charles Leclerc, entré juste après lui mais plus rapide à en sortir, le Néerlandais, énervé, a lancé un amer "joli, joli" à la radio, adressé à ses mécaniciens. "C'était difficile. Tout semblait bien se passer mais l'arrêt au stand a été un plus long que prévu", a-t-il confirmé après-coup.
Descendu en 5e position, le Néerlandais s'y est pris à deux fois pour doubler le Monégasque. Et à six tours de l'arrivée, il a dépassé Hamilton, pour remporter une course par ailleurs marquée par le crash au 22e tour de Fernando Alonso, qui a percuté l'arrière de Lance Stroll, son Alpine semblant même décoller après que ses roues avant eurent grimpé sur le train arrière de l'Aston Martin.
Finalement revenu au sol, l'Espagnol est parti au stand et a pu reprendre la course - au contraire du Canadien, qui a tapé le mur - pour finir 7e !
Le succès de Verstappen a offert à Red Bull le 5e titre des constructeurs de son histoire, le premier depuis 2013 et 17 ans après le premier, couronnant une domination presque totale cette saison, puisque l'écurie compte désormais 15 victoires en 19 épreuves, Ferrari ramassant les restes.
Hommage à Mateschitz
Il n'y avait qu'à voir les yeux embués de larmes de son patron Christian Horner, pour comprendre que des sentiments mitigés ont traversé l'écurie, orpheline de son propriétaire Dietrich Mateschitz, décédé à 78 ans samedi.
"C'est un moment très émouvant, un grand moment pour l'équipe et pour tout le monde chez Red Bull - un hommage à Dietrich pour tout ce qu'il a fait. Que Dieu le bénisse", a-t-il dit.
Dans ces conditions, inutile d'attendre de la part de Red Bull une annonce, quant à savoir si elle allait accepter la proposition de sanction formulée jeudi par la Fédération internationale de l'automobile (FIA,) qui l'a épinglée pour dépassement du plafond budgétaire la saison passée.
L'heure était malgré tout à la fête, devant quelque 440.000 fans étaient rassemblés autour du circuit des Amériques, un record.
Preuve que la popularité de la F1 aux États-Unis se vérifie également dans la sphère des célébrités en tout genre, les musiciens Ed Sheeran et Pharrell Williams, la néo-retraité du tennis Serena Williams, l'ancienne star de la NBA Shaquille O'Neal, se sont baladés sur la grille avant le départ.
L'acteur Brad Pitt, aussi, venu tout le week-end observer la vie du paddock, en vue d'un film sur la F1, avec Lewis Hamilton à la production et qui sera tourné sur certains Grands Prix en 2023.
AFP/VNA/CVN