Le Mexicain Sergio Pérez célèbre sa victoire au Grand Prix de Singapour de Formule 1, le 2 octobre sur le circuit de Marina Bay. |
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Le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull), toujours largement leader du championnat du monde après 17 manches sur 22, n'a terminé que 7e et n'a pas converti sa première chance de titre mondial sur le circuit urbain de Marina Bay.
C'est la 4e victoire de la carrière de Pérez. Le Mexicain de 32 ans s'est déjà imposé au GP de Sakhir (Bahreïn) en 2020, déjà en nocturne, puis en 2021 en Azerbaïdjan et en 2022 à Monaco, sur deux autres circuits urbains, comme à Singapour.
"Je pense que c'était ma toute meilleure performance, j'ai contrôlé toute la course, même si elle était assez compliquée", a réagi "Checo" Pérez.
Pérez est néanmoins sous enquête de la direction de course et risque une sanction a posteriori pour avoir potentiellement roulé trop près de la voiture de sécurité.
Verstappen, qui devance désormais Leclerc de 104 points et Pérez de 106 au championnat, disposera d'une nouvelle chance de titre dès le Grand Prix du Japon, la semaine prochaine.
Lando Norris et Daniel Ricciardo ont suivi aux 4e et 5e places, permettant à McLaren de passer 4e du championnat constructeurs, devant Alpine qui a essuyé les abandons pour problèmes moteurs de Fernando Alonso et Esteban Ocon.
Singapour accueillait de nouveau la Formule 1 après deux saisons d'absence en raison de la pandémie, et 302.000 spectateurs ont été enregistrés sur l'ensemble du week-end depuis vendredi 29 septembre. Un record après les 268.000 spectateurs de la dernière édition en 2019.
1h05 de retard, six abandons
Le départ a été donné avec 1h05 de retard, en raison des fortes pluies qui tombaient sur la cite-État. La météo a ensuite été plus clémente et la course a pu avoir lieu, même si les conditions sur la piste détrempée restaient très difficiles.
Trop difficiles pour certains, avec six abandons au total : les deux Alpine, les deux Williams (Nicholas Latifi et Alex Albon), Zhou Guanyu (Alfa Romeo) et Yuki Tsunoda (AlphaTauri).
Pour la 13e fois en 13 éditions à Singapour, la course a été rythmée par des sorties de voiture de sécurité.
Cela n'a cependant pas redistribué les cartes en tête. Parti 2e sur la grille derrière Leclerc, Pérez a tout de suite doublé le Monégasque. Très peu menacé ensuite, il a su gérer son rythme et ses pneus.
Verstappen devait s'imposer et espérer un mauvais résultat de Leclerc et de Pérez pour être titré dès dimanche. Mais sa qualification à la 8e position avait hypothéqué ses chances. Samedi, le Néerlandais n'avait pas pu terminer les qualifications, son équipe l'intimant de rentrer aux stands car sa monoplace manquait de carburant.
Pourtant en mesure d'établir la pole position devant Leclerc, le champion en titre a dû obéir, furax contre son équipe, pour éviter une disqualification - le réservoir doit comporter à tout moment au moins un litre.
En course dimanche, comme il le redoutait, il n'a pas pu remonter sur un circuit qui laisse peu de places aux dépassements. Surtout, il est ensuite parti à la faute : en voulant doubler Norris pour la 4e place, il a tiré tout droit au virage.
Reparti aux stands pour changer ses pneus grillés par ce freinage incontrôlé, il est sorti du top 10, avant de réussir à remonter dans les points.
Alonso, qui n'a pas terminé la course, a tout de même battu le record de départs en Grands Prix, que détenait le Finlandais Kimi Raikkonen. L'Espagnol de 41 ans a disputé depuis 2001 un total de 351 Grands Prix.
À noter qu'un débat existe sur le total exact. La Fédération internationale de l'automobile (FIA) l'établit à 350, ne comptabilisant pas le Grand Prix de Belgique 2001, où il avait pourtant débuté la course, avant d'abandonner et de ne pas prendre part au deuxième départ donné après un accident.
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