F1: retour vers le futur au Grand Prix d'Autriche

Ensemble sur la première ligne la plus jeune et le deuxième podium le plus jeune de l'histoire de la F1: le duel dont Max Verstappen est sorti vainqueur face à Charles Leclerc au GP d'Autriche dimanche 1er juillet offre un avant-goût de l'avenir.

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Le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) soulève le trophé après avoir remporté le GP d'Autriche de F1, le 30 juin à Spielberg.
Photo: AFP/VNA/CVN

Jamais encore les deux pilotes, nés à quelques jours d'intervalle en 1997 (Verstappen le 30 septembre et Leclerc le 16 octobre) et rivaux depuis le karting, ne s'étaient affrontés pour la victoire dans la catégorie reine du sport automobile. Leur première bagarre chez les grands a été époustouflante !

Certes, elle doit autant au talent de ses protagonistes qu'aux mésaventures des Mercedes (pénalité sur la grille pour Lewis Hamilton, casse de son aileron avant et problèmes de surchauffe pour les deux monoplaces en course) et de Sebastian Vettel (parti en 5e ligne à cause d'une panne en qualifications).

Elle montre toutefois que la prise de pouvoir est amorcée et que les successeurs annoncés d'Hamilton et de Vettel ont à la fois la volonté et les capacités d'assurer la relève.

L'expérimenté Verstappen, 90 GP depuis 2015 contre 30 pour son rival depuis 2018, a d'ailleurs pris rendez-vous dimanche soir: "Charles ira loin. Je pense que nous avons encore dix ou quinze ans à courir l'un contre l'autre".

Verstappen chez Red Bull ou ailleurs ?

Le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari) en conférence de presse après le GP d'Autriche de F1, le 30 juin à Spielberg.
Photo: AFP/VNA/CVN

Pour le Monégasque, ce sera sous les couleurs de Ferrari au moins jusqu'en 2022, a fait savoir la Scuderia, qui l'a emmené jusqu'à la catégorie reine via sa filière de jeunes pilotes.

Le Néerlandais, lui, est sous contrat avec Red Bull jusque fin 2020. Mais l'écurie autrichienne n'est plus en mesure de jouer le titre depuis 2014 et on se demande s'il ne serait pas tenté d'aller voir ailleurs. A ce terme ou avant.

Chez Mercedes, quintuple championne du monde pilotes et constructeurs, Valtteri Bottas n'a en effet été reconduit que pour cette année. Et l'entourage de Verstappen a confirmé ce week-end que son contrat avec l'équipe autrichienne comprenait bien une clause de performance lui permettant de se libérer plus tôt.

S'agit-il, comme l'affirme l'hebdomadaire espagnol Marca, de remporter une course avant la trêve estivale, ce qui est désormais chose faite ? Alors que s'ouvre la saison des transferts, tous les signes seront scrutés et les déclarations décortiquées.

Plus jeune encore, le Britannique Lando Norris, 19 ans, a de nouveau montré dimanche qu'il faudrait aussi compter avec lui dans les années à venir. A Spielberg, le pilote McLaren s'est placé pour la sixième fois en neuf courses parmi les dix premiers sur la grille (5e) et s'est offert un quatrième top 10 (6e).

La course a également souri - enfin - à un autre "rookie", l'Italien Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo Racing), 25 ans, qui a inscrit son tout premier point en F1.

Quel avenir pour Gasly ?

Un peu moins à Alexander Albon (Toro Rosso), 15e après s'être élancé en fond de grille à cause d'un changement de moteur, et à George Russell, à qui sa Williams n'a permis encore une fois pas mieux qu'une 18e place.

Tous les deux font tout de même leur petite impression dans cette première moitié de saison, en faisant jeu égal pour Albon, 23 ans, avec son équipier Daniil Kvyat et pour Russell, 21 ans, en surclassant quasi-systématiquement Robert Kubica à voiture identique.

Quel rôle jouera la France parmi cette nouvelle génération ? C'est une autre des questions qui agitent actuellement le paddock.

S'il ne hausse pas rapidement son niveau de jeu, Pierre Gasly, 23 ans, ne peut pas l'ignorer: il risque un sort à la Kvyat, rétrogradé de Red Bull à Toro Rosso en 2016 pour jouer en queue de peloton plutôt que dans le top 6.

Le Normand dit ne pas être inquiet mais sa déception n'en était pas moins évidente après sa 7e place sur le Red Bull Ring. Ses patrons Christian Horner et Helmut Marko n'ont pas posé d'ultimatum en public mais ils le répètent: le volant est à lui sous réserve de s'en montrer digne.

Grand perdant de la valse des baquets l'été dernier, Esteban Ocon, enfin, oeuvre à retrouver une place de titulaire en F1.

Chez Mercedes, où il occupe en attendant le rôle de troisième pilote ? Chez Renault qu'il a bien failli rejoindre en 2019, avant d'être coiffé au poteau par Daniel Ricciardo ? Ailleurs ? L'avenir du Français de 22 ans est en grande partie lié aux résultats des titulaires actuels qu'il peut espérer remplacer...


AFP/VNA/CVN

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