Cette exposition sur les conséquences de l'agent orange/dioxine au Vietnam, organisée par les étudiants de l'IUT de Sceaux en partenariat avec le Collectif Vietnam Dioxine, présente une quarantaine de clichés de 3 photo- journalistes européens (Alexis Duclos, Philippe Eranian et Olivier Papegnies). Ils montrent des instants de vie de victimes, enfants ou vétérans américains, qui s'efforcent de surmonter leurs douleurs et de se hisser dans la vie.
Vivantes mais parfois horribles, empreintes de tendresse, d'émotions, voire même d'humour, ces photos portent le message suivant : à l'heure où l'on parle de développement durable et de protection de l'environnement, il est important de rappeler aux générations actuelles les crimes du passé et de tout faire pour qu'une telle tragédie ne se reproduise pas. L'exposition a aussi pour objectif d'appeler la communauté internationale à soutenir les victimes et de condamner à la fois les compagnies chimiques américaines qui ont fabriqué l'agent orange et l'utilisateur, en l'occurrence l'armée des États-Unis.
Les photos ont provoqué de vives émotions chez les visiteurs. Caroline Delenne, une étudiante de la Sorbonne, a trouvé que "ces images plus fortes que des mots". Selon elle, "elles montrent la brutalité de la guerre et de l'agent orange, ainsi que le courage des victimes, qui ont besoin du soutien de la communauté internationale". Pour sa part, Kim Vo Dinh, président du Collectif Vietnam Dioxine, s'est déclaré "très contente de voir autant d'étudiants venir à l'expo-photo et à la projection, suivie d'un débat d'un film documentaire sur les conséquences de la dioxine". Suite au succès de cette manifestation, Collectif Vietnam Dioxine prévoit de multiplier les expos de ce genre à l'intention des jeunes et des étudiants, ainsi que de lancer parallèlement des campagne de sensibilisation sur internet, afin d'aider les gens à mieux connaître cette tragédie et les inciter à soutenir les victimes.
Thu Hà Nguyên/CVN