France
Exploitation d'Orly suspendue, nationalisation d'Air France pas exclue

L'arrêté relatif à la suspension temporaire de l'exploitation de l'aéroport d'Orly à compter de mardi 31 mars a été signé par le secrétaire d'État chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, et publié dimanche 29 mars au Journal officiel.

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L'aéroport d'Orly, au Sud de Paris, le 27 août 2019.

Dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire relatif à l'épidémie du COVID-19, "Aéroports de Paris est ainsi autorisé à suspendre temporairement l'exploitation commerciale de l'aéroport de Paris-Orly à compter du mardi 31 mars 2020 à partir de 23h30", précise un communiqué du ministère de la Transition écologique et solidaire.

"Durant cette période, l'aéroport de Paris-Orly demeurera accessible en permanence aux aéronefs d'État et aux vols de secours médical d'urgence ou d'évacuation sanitaire", souligne le texte.

"Cette disposition vaut également pour tout vol de transport de passagers ou de fret nécessaire à la gestion de la crise sanitaire", ajoute le communiqué.

Mercredi dernier 25 mars, Aéroports de Paris, qui gère l'aéroport d'Orly, avait annoncé qu'il allait temporairement arrêter son activité à compter du 31 mars, victime d'un effondrement de plus de 90% du trafic aérien sous l'effet des fermetures de frontières liées à la propagation du coronavirus.

ADP a également fermé la plupart des aéroports d'aviation générale qu'il gère en province.

Les quatre compagnies (sur plus d'une centaine auparavant) qui continuent actuellement à assurer des vols depuis Orly transfèreront leurs activités sur Paris-Charles-de-Gaulle, l'aéroport du nord de la capitale, à partir du 1er avril.

Aucune date n'a été avancée pour la réouverture de l'aéroport d'Orly.

Interrogé sur Radio J dimanche, le secrétaire d'État chargé des Transports a confirmé que d'autres aéroports seraient fermés au trafic commercial, notamment celui de Nantes.

"Mais nous aurons besoin de l'ensemble des aéroports français, notamment des aéroports régionaux, notamment pour réaliser les opérations d'évacuation sanitaire et des opérations de fret", a indiqué Jean-Baptiste Djebbari.

Il n'a en outre pas exclu la possibilité de nationaliser la Compagnie aérienne Air France-KLM, dont l'État est actionnaire à hauteur de 14%, une fois la crise liée au coronavirus passée.

"C'est une hypothèse parmi d'autres que nous n'écartons pas. Dans des moments de crise, il faut disposer de tous les moyens, de tous les outils d'intervention publique, y compris celle-là. Nous ne l'écartons pas a priori", a affirmé M. Djebbari.

Le 17 mars, le Premier ministre Édouard Philippe n'avait, déjà, pas exclu des nationalisations pour faire face à la crise du coronavirus, assurant que pour Air France l'État était prêt à "prendre ses responsabilités en tant qu'actionnaire".


AFP/VNA/CVN

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