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Le président catalan destitué Carles Puigdemont, le 31 octobre à Bruxelles. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Une semaine après la proclamation de la "République de Catalogne", restée sans effet et aussitôt suivie d'une mise sous tutelle de la région par Madrid, une juge d'instruction a émis un mandat d'arrêt européen à l'encontre de M. Puigdemont et de quatre de ses "ministres" repliés en Belgique pour "rébellion, sédition, détournement de fonds publics et désobéissance à l'autorité".
M. Puigdemont et ses quatre "ministres" étaient arrivés lundi 30 octobre en Belgique alors qu'ils devaient être entendus par la magistrate jeudi 2 novembre avec 13 autres membres de l'ancien exécutif catalan et six membres du bureau du parlement régional.
Le parquet fédéral belge a confirmé vendredi soir 3 novembre la réception du mandat d'arrêt, qu'il allait "étudier".
Presque au même moment, M. Puigdemont dénonçait "l'énorme influence de la politique sur le pouvoir judiciaire en Espagne", dans une interview en français à la télévision publique belge RTBF.
La juge d'instruction de l'Audience nationale, tribunal siégeant à Madrid spécialisé dans les affaires sensibles, a inculpé et écroué le vice-président Oriol Junqueras et sept autres membres du gouvernement destitué qui s'étaient eux présentés dans son bureau. Un neuvième - qui avait démissionné avant la proclamation de la "République" - a été libéré ce vendredi 3 novembre, sous caution.