Euro : Londres prête à rugir avant l'alléchante finale Italie - Angleterre

Londres retient son souffle avant la finale de l'Euro dimanche 11 juillet (21h00) à Wembley, stade mythique prêt à rugir pour ses héros anglais, avides de titre après 55 ans de disette, face à des Italiens très ambitieux et déterminés à jouer les trouble-fête.

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Les façades d'une résidence de Bermondsey, dans le sud de Londres, sont décorées avec des drapeaux d'Angleterre, le 10 juillet, à la veille de la finale de l'Euro 2020 entre l'Angleterre et l'Italie.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au "pays du football", l'excitation est à son comble et la sélection des "Three Lions" a pu s'en rendre compte dès samedi 10 juillet, escortée à la sortie de son camp de base par des fans en liesse, agitant leurs drapeaux et hurlant leurs encouragements.

"Voir les supporters dans la rue et l'accueil qu'ils nous ont réservé quand nous sommes arrivés à l'hôtel et quand nous avons quitté St George's Park, cela nous montre à quel point l'opportunité est énorme", a apprécié le capitaine Harry Kane.

Dans un pays rattrapé par le variant delta du COVID-19, les Anglais vivent une parenthèse sportive enchantée que certains espèrent prolonger dans la nuit londonienne, sans forcément se préoccuper des gestes barrières. En Italie aussi, le bel Euro des "Azzurri" a fait ressurgir le doux parfum des "Nuits magiques", ces soirées du Mondial-1990 à domicile restées dans la mémoire collective.

Impossible de prédire sur quelles joues couleront les larmes de joie et de tristesse, tant l'issue du sommet apparaît incertaine.

"Il y a beaucoup de passion pour le football en Angleterre comme il y en a en Italie", a relevé Roberto Mancini. Dans tous les cas, "ce sera un match formidable devant un stade comble, c'est une super nouvelle pour les amateurs de foot", en salive déjà le sélectionneur italien.

Wembley à l'accent anglais 

En début de soirée, près de 65.000 spectateurs prendront d'assaut le stade de Wembley, après s'être échauffé la voix sur les tubes "Football is Coming Home" ou "Sweet Caroline". Dans l'enceinte du Nord-Ouest de Londres, la grande majorité du public sera anglais, mais 10.000 "tifosi" sont attendus pour garnir le virage qui leur sera réservé en tribunes.

"Wembley peut faire peur à tout le monde, sauf à nous, les Italiens. Dans les difficultés, quand tout le monde est contre nous, nous sommes plus forts", a lancé l'ancien défenseur international Marco Materrazzi, en mode gladiateur dans la Gazzetta dello Sport.

Pourtant, il sera difficile de faire plus de bruit que la marée rouge et blanche de l'Angleterre, prête à chavirer pour une sélection sevrée de titre depuis le Mondial-1966 remporté contre l'Allemagne, déjà à Wembley.

"Il y a 55 ans, j'ai eu la chance de remettre la Coupe du monde à Bobby Moore et j'ai vu ce que cela représentait pour les joueurs, pour la direction et pour l'encadrement technique d'atteindre et de remporter la finale d'un tournoi international majeur de football", s'est rappelée la reine Elisabeth II dans un message d'encouragement adressé aux joueurs de Gareth Southgate.

Le sélectionneur n'était pas né à l'époque, il n'a donc jamais pu célébrer le moindre titre anglais. Son équipe de coeur n'a d'ailleurs jamais atteint de finale de Championnat d'Europe et il est bien placé pour le savoir, après son tir au but raté en demi-finale de l'Euro-1996 à domicile.

"Super défi" pour Southgate 

Le sélectionneur italien Roberto Mancini le 10 juillet à Enfield, au nord de Londres.
Photo : AFP/VNA/CVN

Depuis la fin du premier tour, "on a eu l'opportunité d'écrire une page d'histoire à chaque match, a-t-il déclaré samedi 10 juillet. Les joueurs l'ont fait et on est impatient, c'est un match génial à préparer face à un adversaire brillant, techniquement très bon, très organisé. C'est un super défi pour nous".

Redevenue séduisante dans le jeu et les intentions, après des années noires, l'Italie espère aussi garnir son armoire à trophées, quinze ans après son succès à la Coupe du monde de 2006 et neuf ans après l'échec en finale de l'Euro-2012.

Mancini a remis les Azzurri sur les rails de la victoire, s'appuyant sur les expérimentés défenseurs Giorgio Chiellini et Leonardo Bonucci, le métronome Jorginho au milieu, l'ailier de la Juve Federico Chiesa et l'attaquant napolitain Lorenzo Insigne. Ils se présentent à Wembley avec une invincibilité s'étirant sur 33 matches.

En face, l'Angleterre devra sûrement se passer du jeune Phil Foden, incertain. Mais elle pourra compter sur la défense de fer incarnée par John Stones et Harry Maguire, son milieu accrocheur avec Kalvin Phillips et Mason Mount, son attaque inflammable avec Raheem Sterling et Kane.

Chiellini prévient : "Heureusement, c'est un sport d'équipe : l'important n'est pas que Bonucci ou Chiellini gagnent contre Kane ou Sterling, mais que l'Italie gagne contre l'Angleterre". Les Anglais espèrent le résultat inverse, au bout d'une journée qui s'annonce comme une des plus longues et éprouvantes de leur existence.


AFP/VNA/CVN

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