>>Euro féminin : derrière les Bleues, dernière place pour les quarts
>>Euro féminin : l'Espagne bat le Danemark et se qualifie pour les quarts
La joie de l'Anglaise Ellen White après la qualification pour les demi-finales de l'Euro aux dépens de l'Espagne, le 20 juillet à Brighton. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Souveraines lors du premier tour avec trois victoires et 14 buts marqués, sans en encaisser un seul, les "Lionesses" ont cette fois cravaché et devront récupérer avant d'affronter, mardi prochain 26 juillet, la Suède ou la Belgique, qui se rencontrent vendredi 29 juillet.
"Ce match aurait pu basculer dans les deux sens", a admis en conférence de presse Sarina Wiegman, la sélectionneure de l'Angleterre, qui estime que les spectateurs et téléspectateurs ont vu "un match incroyable".
L'Angleterre avait tout à craindre de cette Roja qui était la dernière équipe à ne pas avoir perdu contre elle (0-0 en février) et aussi le seul adversaire à ne pas avoir encaissé de but depuis que la Néerlandaise de 52 ans est sur le banc.
Confrontées à une équipe qui aime priver son adversaire de ballon, les Anglaises ont essayé d'y répondre par une sorte de "ni-ni" : ni pressing étouffant comme l'avait fait l'Allemagne en première période face aux mêmes adversaires, lors de leur victoire 2-0, ni position basse pour jouer le contre, comme les mêmes Allemandes l'avaient fait sur le reste du match.
Beth Mead méconnaissable
Les Espagnoles, elles, ont mis une grosse pression sur Georgia Stanway et Kiera Walsh, le double pivot anglais, ralentissant les remontées de balle.
Elles ont aussi très bien contrôlé les dynamiteuses des ailes, Lauren Hemp et Beth Mead, méconnaissable après sa phase de poule ponctuée par 5 buts et 3 passes décisives, et sortie avant même l'heure de jeu.
"S'il y a une +bonne+ façon de perdre, c'est en faisant le type de match que l'on a fait", a jugé le coach Jorge Vilda, malgré "la déception" de l'élimination.
"On est très fier de ce qu'on a fait sur le terrain. On a tout donné mais il n'a pas été possible de gagner", a ajouté le technicien espagnol.
Offensivement, elles avaient clairement ciblé les latérales Lucy Bronze à droite et Rachel Daly à gauche, provoquant des surnombres ou les attaquant en un contre un.
En rentrant aux vestiaires, Wiegman, tout juste sortie de son isolement après avoir été testée positive au Covid il y a cinq jours, faisait grise mine.
Mais c'est son homologue Vilda qui a réussi le coup de maître de l'entracte en lançant Athenea Del Castillo qui a fait vivre un enfer à Daly. Le but est d'ailleurs venu d'une erreur de la latérale gauche qui s'est jetée face à son adversaire, qui l'a facilement éliminée d'un crochet intérieur.
Le missile de Stanway
Très lucidement, alors que le chemin du but lui était ouvert, Del Castillo a servi Esther Gonzalez dont la frappe en pivot a trompé Mary Earps (1-0, 54e).
Del Castillo a même failli doubler la mise d'un long centre-tir que Earps est arrivée à grande peine, et en reculant, à empêcher de rentrer dans son petit filet opposé (65e). Mais l'Angleterre a un banc qui lui permet de remettre de l'intensité en fin de match et Wiegman a lancé Chloe Kelly et Alessia Russo (54e), puis Ella Toone (64e).
Une situation chaude devant le but espagnol à la 76e, conclue par une frappe trop enlevée de Hemp, a été le premier indice que le vent était en train de tourner.
Les Espagnoles ont commencé à se débarrasser trop vite du ballon, se recroquevillant rapidement sur leurs 25 derniers mètres à la perte du ballon. Et sur un énième assaut, un centre de Hemp a trouvé une déviation de la tête de Russo, reprise de volée par Toone à 5 mètres du but pour faire rugir l'AmEx Stadium de Brighton (1-1, 84e).
Sur leur lancée, les Anglaises ont pris l'avantage, Georgia Stanway trouvant enfin de l'espace pour se lancer vers la surface adverse et décocher une frappe superbe du droit en pleine lucarne (2-1, 96e).
Juste assez pour une victoire à l'arraché, de celles qui vous forgent un destin.