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L'Allemande Alexandra Popp vient de marquer le deuxième but de son équipe contre l'Autriche en quart de finale de l'Euro, le 21 juillet à Brentford, près de Londres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Elle affrontera mercredi prochain 27 juillet, à Milton Keynes, la France ou les tenantes du titre néerlandaises, qui se rencontrent samedi à Rotherham. "C'est bien, on est fières" de cette première demi-finale dans une compétition majeure depuis 2016, a immédiatement affirmé la coach Martina Voss-Tecklenburg après le match. "Mais on veut gagner cette demie, qui que ce soit en face. On sait que ce sera un gros défi mais on donnera à nouveau tout", a-t-elle ajouté.
Avant le match, le scénario le plus probable semblait être celui d'une Autriche faisant le dos rond face à une Allemagne dominatrice, mais on ne pouvait pas se tromper davantage. C'était sans doute oublier que les joueuses de Irene Fuhrmann avaient déjà créé des problèmes à l'Angleterre dans les dernières minutes du match d'ouverture et avaient mérité leur victoire contre la Norvège (1-0), qui leur a ouvert les portes des quarts.
Demi-finalistes il y a cinq ans, et avec sept titulaires qui évoluent dans la "Frauen-Bundesliga", plus deux à Arsenal, vice-champion d'Angleterre, les Autrichiennes ont copieusement bousculé la belle machine germanique. "On a livré une belle prestation face à un adversaire de classe mondiale. On lui a tenu tête, par phases on a même réussi à dominer et à se créer des occasions", a souligné la sélectionneuse Irene Fuhrmann, qui s'est malgré tout dite "amère" après l'élimination.
Elles auraient mérité de mener avec une tête sur le poteau de Marina Georgieva peu avant le quart d'heure de jeu, le premier des trois montants qui leur coûtent cher. En seconde période, c'est Barbara Dunst qui a trouvé la barre en tentant de lober Merle Frohms, sa coéquipière à l'Eintracht Francfort, de plus de 25 mètres (53e), avant que Sarah Puntigam, joueuse de Cologne, ne trouve le poteau, quatre minutes plus tard.
Une qualification qui vaut avertissement
Mais l'adage intemporel de Gary Lineker selon lequel le football est un sport qui se joue à onze contre onze et où les Allemands gagnent à la fin se vérifie manifestement aussi au féminin. Les Allemandes ont trouvé la faille dès leur première occasion.
L'Allemande Klara Bühl (gauche) à la lutte avec l'Autrichienne Laura Zadrazil, le 21 juillet à Brentford. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sur un pressing déclenché par Alexandra Popp, la gardienne Manuela Zinsberger a dégagé en catastrophe et sur le second ballon, la latérale Laura Wienroither a trop temporisé, laissant Klara Bühl s'échapper et centrer en retrait. Popp s'est intelligemment effacée pour Lina Magull qui arrivait lancée et a facilement ouvert le score (1-0, 25e).
Les joueuses de Martina Voss-Tecklenburg n'ont pas été beaucoup plus heureuses avec les montants, Giulia Gwinn, servie par Bühl, voyant sa frappe à ras de terre repoussée par le poteau droit (46e), avant que Bühl elle-même ne trouve le haut de la transversale (78e).
Bühl, seule devant la cage grande ouverte, a raté inexplicablement le cadre à 9 minutes de la fin du temps réglementaire, mais la libération est finalement venue d'un but-gag, Popp contrant un dégagement de Zinsberger pour marquer son 4e but en 4 matches dans la compétition.
La qualification allemande n'est donc certainement pas un hold-up. Mais elle a valeur d'avertissement pour les octuple championnes d'Europe et elle pourrait bien donner des idées au Bleues ou aux Oranje pour mercredi prochain.
AFP/VNA/CVN