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Julien Lyneel (centre) applaudit la victoire de l'équipe de France face à la Turquie en phase de poule de l'Euro de volley, le 28 août à Katowice. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avant le début de la partie, les tenants du titre avaient déjà en poche leur qualification pour les barrages grâce au succès des Belges devant les Néerlandais (3-0). La pression était retombée d'un cran.
Mais ce match n'avait pas perdu de son intérêt. Car il valait mieux l'emporter pour croiser un adversaire plus abordable et retrouver de la confiance avant les matches à élimination directe qui débutent mercredi 30 août .
Prochain obstacle, la République tchèque, plutôt que l'Italie, un plus gros morceau. Les Transalpins l'ont emporté 3-0 dans la soirée devant les Tchèques et les ont envoyés sur la trajectoire des Français.
En cas de succès, ces derniers retrouveraient l'Allemagne lors des quarts de finale, jeudi 31 août. Mais avant d'y songer, il faudra élever encore le niveau de jeu, qui est tout de même monté d'un cran.
Plus tranchants en attaque, plus patients et moins tendus, les Bleus ont mieux géré les moments cruciaux que leurs adversaires. C'est positif après deux premiers matches tout sauf rassurants. Surpris d'entrée par la Belgique, ils avaient dû sauver trois balles de match dimanche 27 août contre les Pays-Bas, pourtant deux adversaires à leur portée.
Pour éviter un naufrage contre les Néerlandais, Earvin Ngapeth, pourtant pas totalement remis de ses pépins physiques au dos, avait dû entrer en jeu.
Contre les Turcs, la star de Modène n'est entrée en jeu qu'au début du troisième set pour prêter main forte à ses camarades, qui avaient su maîtriser deux premiers sets serrés.
"On s'est un peu décrispés parce qu'on savait qu'on était qualifiés avant le match. Il y a du mieux mais ce n'est pas encore parfait", a estimé Ngapeth, après ses retrouvailles avec la Turquie.
Elle n'avait plus grand-chose à voir avec l'équipe surclassée par les Bleus (3-0) lors du tournoi de qualification pour le Mondial, fin mai à Lyon.
Les retours du réceptionneur-attaquant d'Ankara Burutay Subasi, du pointu du Fenerbahçe Metin Toy ont changé la donne. Mais le premier a été ménagé en raison d'une blessure aux adducteurs et les Bleus ont bien limité l'impact du second (10 points).
Le début d'une autre compétition
Avec davantage de variété en attaque et plus de sérénité dans les moments cruciaux, ils ont fait la différence. Au rayon des satisfactions au niveau individuel: la bonne entrée de Jean Patry, au relais de Stephen Boyer en difficulté. "Cela me fait du bien et cela me remotive un petit peu de retrouver du temps de jeu en gagnant de cette façon", a apprécié le jeune pointu de Montpellier (20 ans), décisif en fin de premier set quand les deux équipes étaient au coude-à-coude (23-23) et précieux aussi dans la deuxième manche.
Les Français Earvin Ngapeth (gauche) et Julien Lyneel (centre) en phase de poule (goupe D) face à la Turquie à l'Euro de volley, le 28 août à Katowice. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Trevor Clevenot (12 points au total dont 3 aces) et Julien Lyneel (9 points), auteur d'un superbe contre sur la balle de 2 sets à 0, ont pesé chacun de leur poids. Dans le troisième set, avec Ngapeth en renfort, ils ont maîtrisé leur sujet.
Enfin une soirée sans accroc pour l'équipe de France. "Maintenant ce sont les matches couperets. C'est une autre compétition qui commence. Et on est vraiment contents d'y être parce que l'on est passé vraiment passés par la toute petite porte", affirmait, soulagé, le sélectionneur Laurent Tillie.