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Andy Murray, le 26 août à New York, lors d'une séance d'entraînement pour l'US Open. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Coup de tonnerre à Flushing Meadows : alors qu'il devait participer à la traditionnelle journée-presse réservé aux favoris, Murray a annoncé aux journalistes présents qu'il était obligé de déclarer forfait pour le dernier tournoi du Grand Chelem de l'année. "J'ai fait tout ce qui était possible pour essayer d'être prêt, mais je ne disputerai malheureusement pas l'US Open cette année", a expliqué l'Écossais, le visage fermé.
Malgré du repos et des soins, sa hanche gauche qui le fait souffrir depuis sa défaite en demi-finale de Roland Garros en juin, ne lui permet pas d'envisager de briller dans un tournoi où il a signé sa première victoire en Grand Chelem, en 2012. "J'ai rencontré beaucoup de spécialistes, je suis resté au repos, j'ai fait de la kiné. Je n'étais pas trop mal ces derniers jours à l'entraînement, mais je souffre encore trop pour pouvoir viser le titre, ce qui était mon objectif", a-t-il expliqué.
Il est le cinquième joueur de premier plan à renoncer au tournoi new-yorkais, après Djokovic, champion 2015 et finaliste 2016 (N°5 mondial), Wawrinka, tenant du titre (N°4), le Japonais Kei Nishikori (N°10) et le Canadien Milos Raonic (N°11).
Tous, à l'exception de Raonic, ont mis fin prématurément à leur saison : Djokovic, dès juillet, pour soigner une blessure persistante à un coude, Wawrinka pour se faire opérer d'un genou et Nishikori en raison d'une déchirure à un tendon du poignet gauche. Murray, 30 ans, n'a pas exclu de les imiter.
Federer se sent "vraiment bien"
"Je veux rejouer le plus rapidement possible, mais il faut que je prenne la bonne décision, il va falloir que je réfléchisse dans les prochains jours avec mon équipe", a-t-il admis. Cette cascade de blessures et forfaits fait de Federer l'incontestable favori du tournoi new-yorkais après ses sacres à l'Open d'Australie et à Wimbledon.
Roger Federer, le 13 août, après sa défaite en finale à Montréal face à l'Allemand Alexander Zverev. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À 36 ans, le Suisse réalise une saison 2017 d'autant plus incroyable avec cinq titres et un bond de la 17e à la 3e place mondiale, qu'il avait manqué six mois de compétition l'année dernière sur blessure à un genou et au dos.
L'exemple Federer fait sans doute école : revigoré par sa pause forcée et beaucoup plus sélectif dans son calendrier, au point de faire l'impasse cette année sur la saison sur terre battue, le Suisse peut viser à New York la première place mondiale et son 20e titre en Grand Chelem.
Pour Federer, cette hécatombe n'a rien à voir avec le calendrier ATP, polémique récurrente sur le circuit. "On peut réduire de moitié le nombre d'épreuves et s'il y a encore des blessures, on peut encore alléger le calendrier pour finir avec deux mois de compétition, mais il y aura toujours des blessures", a-t-il indiqué en conférence de presse avant l'annonce du forfait de Murray.
"C'est juste que les joueurs qui sont blessés ont la trentaine, l'enchaînement des saisons est usante et a un impact. Peut-être aussi que ces joueurs ne veulent plus jouer en étant blessés et se sont dits : +Je reviendrai quand je serai à 100%", a expliqué le maestro suisse. "Je ne pense pas que l'ATP fasse les choses mal", a-t-il ajouté.
Si ses habituels rivaux grimacent, Federer qui avait déclaré forfait pour le Masters 1000 de Cincinnati en raison de douleurs au dos, est tout sourire. "Je me sens vraiment bien", a-t-il assuré.