>>Les Bleus lancent le super-samedi dans le chaudron de Budapest
>>France, Portugal, Allemagne, Espagne... Quatre géants et trois chocs
>>Euro : Copenhague ovationne Eriksen et sourit aux Belges, qualifiés pour les 8es
La joie des Hongrois et la déception des Français après leur match nul (1-1), lors de la 2e journée du groupe F à l'Euro 2020, le 19 juin à Budapest |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce "super-samedi", où quatre prétendants à la victoire finale étaient en lice, n’a rien réglé dans les groupes E et F, où tout se jouera mercredi prochain 23 juin lors de l’ultime journée de la phase de poules.
La situation semble plus favorable pour l’équipe de France, seule en tête de sa poule F (4 pts), que pour l’Espagne, troisième du groupe E et en mauvaise posture après ce deuxième nul en deux matches, qui fait suite à un partage des points contre la Suède (0-0).
Reste que les Bleus, qui visaient une qualification anticipée dès ce week-end, ont déchanté sous la canicule hongroise et devant la ferveur de la Puskas Arena de Budapest, seul stade de l’Euro sans jauge sanitaire.
La Hongrie, 37e au classement Fifa, a tenu en échec Kylian Mbappé et les champions du monde, qui ont reconnu avoir été perturbés par la chaleur et le bruit assourdissant des gradins combles (55.998 personnes massées dans les tribunes, dont 5.700 Français).
"On avait perdu nos habitudes dans un stade plein. On ne s’entendait pas, il faisait super chaud", s’est expliqué Griezmann sur beIN Sports. Il fallait voir les Hongrois s’enlacer sur la pelouse à la fin de la rencontre, conscients d’avoir accompli un petit exploit à domicile.
"Plus beau jour"
Malgré la domination française, la Hongrie a ouvert la marque juste avant la pause sur une chevauchée conclue de près par le latéral Attila Fiola (45e+2), qui est allé hurler son bonheur en bord de terrain, renversant la table d’une journaliste interloquée.
La déception des Espagnols, accrochés (1-1) par les Polonais, lors de la 2e journée du groupe E à l'Euro 2020, le 19 juin à Séville. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C’est l’un des plus beaux jours de ma vie, peut-être le plus beau", a admis l’auteur de ce but retentissant. Mais la France n’a pas désarmé et Griezmann, reprenant un centre de Mbappé mal repoussé par la défense, a égalisé pour éviter le pire et maintenir le destin des Bleus entre leurs pieds en vertu de leur victoire inaugurale contre l’Allemagne (1-0).
Reste que le trident offensif Griezmann-Benzema-Mbappé, redouté par toute l’Europe, n’a pas encore donné sa pleine mesure... Et qu’il faudra faire mieux, beaucoup mieux, mercredi 23 juin à Budapest contre le Portugal, pour la revanche de la finale de l’Euro-2016 remportée par l’équipe lusitanienne (1-0 a.p.).
Ronaldo à deux buts de Daei
De leur côté, Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers auront beaucoup à se faire pardonner. À Munich, les champions d’Europe en titre ont pris une leçon face à l’Allemagne, qui a retrouvé tout son mordant.
Ronaldo avait pourtant ouvert la marque dès la 15e minute avec son troisième but du tournoi, le 107e en sélection, à deux longueurs du "record du monde", les 109 buts de l’Iranien Ali Daei. Il a aussi délivré une passe décisive à Diogo Jota en seconde période (67e).
Mais la jeune garde allemande a fait des misères à la défense portugaise qui, prise de vitesse, a inscrit deux buts contre son camp (35e et 39e), avant que Kai Havertz (51e) et l’hyperactif Robin Gosens (60e) n’alourdissent l’addition.
Bref, dans le groupe F, tous les scénarios sont encore possibles, avec la France en tête (4 pts), devant l’Allemagne et le Portugal (3 pts), tandis que la Hongrie ferme la marche avec un point.
Même incertitude dans le groupe E où la Suède (4 pts) défiera la Pologne (1 pts) et la Slovaquie (3 pts) affrontera une Espagne (2 pts) toujours aussi stérile en attaque.
Sur leur pelouse de Séville, les Espagnols ont cette fois réussi à marquer par Alvaro Morata, qui a repris de près un centre-tir de Gerard Moreno (25e). Mais l’inévitable buteur polonais Robert Lewandowski a égalisé de la tête (54e), non sans avoir écarté avec autorité le défenseur franco-espagnol Aymeric Laporte, trop tendre.
Et l’équipe de Luis Enrique, qui a raté le penalty de la victoire par Gerard Moreno (58e), se retrouve dos au mur avant la dernière journée, qui s’annonce brûlante !