>>L'Angleterre éteint d'un souffle le dragon gallois
L'attaquant gallois Gareth Bale fête la qualification de son équipe pour les 8e de l'Euro avec son coéquipier Ben Davies, le 20 juin 2016 à Toulouse. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Grâce à trois buts d'Aaron Ramsey (11e), de Neil Taylor (20e) et de Bale (67e), meilleur buteur du Tournoi, ils ont pris la première place du groupe B à leurs voisins et rivaux anglais, tenus en échec par les Slovaques (0-0) après avoir battu les Gallois (2-1). Ce qui doit certainement décupler leur joie.
Rencontre classée à risque et sous l'étroite surveillance d'un dispositif policier renforcé, après les violences perpétrées par des hooligans russes en marge d'Angleterre-Russie à Marseille, ce choc a finalement offert tout son spectacle sur la pelouse plutôt qu'en tribunes.
Et ce malgré la présence dans le stade, avant qu'il ne soit interpellé, du président de l'association des supporters russes, l'ultranationaliste Alexandre Chpryguine, expulsé seulement samedi de France après les affrontements de Marseille.
Chapeau sur la tête et lunettes noires pour déjouer la surveillance, il n'aurait finalement pu qu'assister à la déliquescence de la sélection russe, éliminée avec un seul petit point dès le premier tour d'un Euro pour la deuxième fois consécutive après sa demi-finale de 2008. Dur à avaler à deux ans du Mondial organisé par la Russie en 2018.
Autre problème pour la Fédération russe de football : elle va être obligée de trouver un nouvel entraîneur après le fiasco sportif.
"Après ce genre de compétition, il est nécessaire que ce soit une autre personne qui prépare notre équipe pour les compétitions à venir, qui seront très importantes pour développer le football dans notre pays" a annoncé Leonid Sloutski en conférence de presse, alors que la Russie est le pays hote du Mondial-2018.
Ramsey dans le sillage de la comète Bale
Transfigurés par l'enjeu d'une qualification historique, pour leur premier Euro et après plus de cinquante ans d'absence d'une grande compétition internationale depuis le Mondial 58, les Gallois ont éteint toute velléité des Russes qui avaient pourtant encore une chance de se qualifier en cas de victoire.
Et pour une fois la lumière n'est pas venue de leur étoile Gareth Bale mais de son second Aaron Ramsey.
Après une frappe de Bale repoussée par Akinfeev (2e), le milieu blond platine des Gunners a soulevé l'armée rouge présente au Stadium en piquant son ballon devant le goal russe, après un service en profondeur d'Allen (11e).
Le Gallois Aaron Ramsey, auteur du premier but de son équipe face à la Russie, lors de l'Euro, le 20 juin à Toulouse. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La fête s'est poursuivie quelques minutes plus tard avec un deuxième but gallois inscrit par Neil Taylor (20e). Le défenseur de Swansea a hérité dans la surface d'un ballon de Bale dévié par le capitaine russe Shirokov et s'y est pris à deux reprises pour battre Akinfeev.
Virevoltants, Bale et Ramsey, qui ont buté à plusieurs reprises sur Akinfeev (33e, 37e, 40e, 45e, 49e et 55e), ont fini, avec un troisième but de la star du Real Madrid (67e) servie par son lieutenant, de sceller l'écrasante victoire galloise sur des Russes qui n'ont eu eux que de rares occasions par Dzyuba (27e, 85e) ou Smolov (45+1).
Maintenant qu'ils ont écrit l'histoire, les Gallois ne sont peut-être qu'à "mi-chemin" de leur épopée, comme l'espère leur sélectionneur Chris Coleman. Le huitième de finale samedi au Parc des Princes face à l'un des meilleurs troisièmes pourrait en tout cas leur ouvrir la voie...