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Le club de golf de Donald Trump à Doral, près de Miami, le 3 avril 2018 en Floride | .
Les élus ont baptisé leur proposition de loi "THUG Act", jeu de mot entre ce terme signifiant "voyou" en anglais et un acronyme pour "Trump's heist undermines the G7" ("Le coup de Trump nuit au G7", en français).
Le texte, présenté simultanément à la Chambre des représentants et au Sénat, vise à bloquer tout financement fédéral pour ce sommet. "De précédents sommets du G7 ont coûté jusqu'à 40 millions de dollars", rappellent les élus dans un communiqué.
La proposition de loi obligerait également la transmission au Congrès de tous les documents relatifs à la façon dont a été prise la décision de tenir l'événement à cet endroit.
Le texte pourrait être adopté en signe de protestation par la Chambre des représentants, à majorité démocrate, mais a peu de chance de franchir l'obstacle du Sénat, contrôlé par les républicains.
Jeudi 17 novembre, la Maison Blanche a annoncé que le prochain sommet du G7, grand rendez-vous annuel qui rassemble les dirigeants des sept pays les plus industrialisés de la planète, se tiendrait au Trump National Doral Club de Miami, du 10 au 12 juin 2020. L'annonce a suscité de très vives réactions à Washington, parmi les élus comme dans la société civile.
Donald Trump "abuse de sa fonction présidentielle et viole la loi en redirigeant des millions de dollars d'Américains et d'argent venu de l'étranger vers ses entreprises familiales", a déclaré Lois Frankel, l'une des élus démocrates à la Chambre des représentants à l'origine du texte.
"Je ne vais pas en tirer d'argent du tout", avait au contraire assuré Donald Trump lorsqu'il avait lui-même évoqué l'idée cet été. Le milliardaire républicain se vante régulièrement d'avoir accepté de perdre de l'argent en entrant à la Maison Blanche.
AFP/VNA/CVN