La Bourse de Paris termine en baisse de 0,70%

La Bourse de Paris a reculé de 0,70% lundi 13 décembre, face à un regain des craintes concernant le variant Omicron, qui continue à se propager très rapidement dans de nombreux pays et vient d'entraîner un premier décès au Royaume-Uni.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette CAC 40 a perdu 48,77 points à 6.942,91 points. Il avait terminé en baisse de 0,24% vendredi 10 décembre, ce qui ne l'avait pas empêché de connaître sa plus forte progression hebdomadaire depuis mars (+3,34%). La cote parisienne a débuté la journée dans une position attentiste en amont des réunions des banques centrales américaine et européenne de la fin de semaine.

Puis des déclarations pessimistes venues du Royaume-Uni ont provoqué un changement de tendance : le Premier ministre Boris Johnson a indiqué en milieu de journée qu'au moins une personne contaminée par le variant Omicron du COVID-19 est morte au Royaume-Uni. Le pays serait le premier à officiellement annoncer un décès dû à Omicron.

Boris Johnson a de plus qualifié les contaminations dues à Omicron de "raz-de-marée" et a affirmé que ce nouveau variant "génère des hospitalisations" dans son pays. "Les indices rejouent la thématique de résurgence de la pandémie avec l'aéronautique qui est le secteur le plus mal orienté en Europe", constate Valentin Bulle, gérant actions chez Dôm Finance.

Ce regain d'inquiétudes "n'arrive pas au meilleur des moments parce qu'on était déjà dans une phase d'attente sur les marchés" avant les réunions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne, complète M. Bulle. Face à une inflation élevée et tenace, les banques centrales sont sous pression concernant le retrait de leur soutien monétaire. La hausse des prix à la consommation a atteint 6,8% en novembre aux États-Unis, du jamais vu en 40 ans, et 4,9% en zone euro sur le même mois, au plus haut en 30 ans.

La Fed, qui présente ses conclusions mercredi 15 décembre, a déjà prévu de retirer l'adjectif "provisoire" pour décrire l'inflation. Les conclusions de la BCE seront ensuite connues jeudi 16 décembre.

Omicron pèse à nouveau sur le voyage

Les valeurs du secteur de l'aéronautique souffraient du retour des craintes liées à la pandémie de COVID-19. Air France a perdu 3,35% à 3,81 euros et Aéroports de Paris 1,93% à 104 euros. Air France a par ailleurs annoncé avoir remboursé 500 millions d'euros de son Prêt garanti par l'État (PGE) de 4 milliards d'euros, et va rééchelonner le remboursement du reste jusqu'en 2025.

L'avionneur Airbus a reculé de 2,37% 103,08 euros et le motoriste Safran de 3,02% à 100,68 euros. Tous deux tirent une partie de leurs revenus de la maintenance effectuée sur les avions vendus. L'hôtelier Accor a cédé 3,89% à 25,95 euros. Le leader de l'exploitation des domaines skiables Compagnie des Alpes a reculé de 2,93% à 13,24 euros.

Unibail en queue du CAC 40

Le géant des centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield (URW), a fini dernier de l'indice parisien (-3,79% à 58,09 euros), traditionnellement délaissé par les investisseurs quand les inquiétudes sanitaires font craindre la fermeture de certains lieux publics, comme les centres commerciaux.


AFP/VNA/CVN

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