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Le secrétaire d'État américain John Kerry, le 7 avril à Manama (Bahreïn). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Arrivé de Bahreïn, M. Kerry doit rencontrer le Premier ministre Haider al-Abadi, son homologue Ibrahim al-Jaafari et le président de la région autonome kurde Nechirvan Barzani, a indiqué le porte-parole de la diplomatie américaine, John Kirby.
Le secrétaire d'État américain ne s'était pas rendu à Bagdad depuis septembre 2014, soit lors de la mise sur pied d'une coalition internationale contre l'EI en Irak et en Syrie.
M. Kerry "insistera sur notre solide soutien au gouvernement irakien au moment où il fait face à des défis sécuritaires, économiques et politiques", a précisé M. Kirby. Il "discutera aussi de la poursuite du soutien de la coalition aux efforts conduits par l'Irak contre Daech (acronyme arabe de l'EI)".
Le porte-parole a également affirmé que les États-Unis "continueront de soutenir le peuple irakien qui œuvre à un avenir (pour leur pays) unifié, libre, démocratique et prospère".
Le 5 avril, le président Barack Obama avait réaffirmé que "détruire" l'EI restait sa "priorité numéro un", soulignant que les jihadistes continuaient à perdre du terrain, en Irak comme en Syrie. "Nous continuons à affaiblir leur leadership, leurs réseaux financiers, leurs infrastructures. Nous allons les pourchasser et nous allons les vaincre", avait déclaré M. Obama lors d'une réunion à la Maison-Blanche rassemblant les plus hauts responsables militaires américains.
La coalition internationale conduite par Washington mène depuis plus d'un an et demi des frappes aériennes contre l'EI en Syrie et en Irak, parallèlement aux opérations de l'armée syrienne et de son allié russe contre les jihadistes.
Pour l'Irak, le Pentagone va soumettre "dans les prochaines semaines" ses propositions au président Obama pour renforcer le soutien militaire américain aux forces irakiennes, avait indiqué fin mars le chef d'état-major inter-armées, le général Joe Dunford.
Le Pentagone a déployé officiellement 3.870 soldats en Irak. Mais le nombre réel est beaucoup plus important, à environ 5.000, selon des informations de presse.
Le renforcement des moyens militaires américains en Irak est un sujet sensible pour l'administration Obama, le président s'étant engagé à ne pas déployer de forces terrestres en Irak. Il est aussi un sujet délicat en Irak, où des milices chiites s'opposent à tout nouveau déploiement américain.
L'EI s'est emparé en 2014 de larges pans du territoire au nord et à l'ouest de Bagdad, mais les forces gouvernementales ont repris du terrain, notamment dans la province occidentale d'Al-Anbar, avec le soutien de la coalition.
Le porte-parole de cette coalition à Bagdad a reconnu le 7 avril qu'elle était mieux préparée pour reprendre aux jihadistes Mossoul, la deuxième ville d'Irak, que Raqa, la "capitale" auto-proclamée de l'EI en Syrie.
Mais pour éventuellement reprendre Mossoul, "il faudra une période de planification et de coordination très minutieuses avec les Irakiens", a prévenu un diplomate du département d'État.
AFP/VNA/CVN