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La frontière entre les États-Unis et le Mexique, à San Luis Rio Colorado (Nord-Ouest du Mexique), le 15 février. |
La lutte contre l'immigration illégale est l'une des priorités du président Donald Trump, qui a promis la construction d'un mur sur 3.000 kilomètres de frontière avec le Mexique, au nom de la lutte contre la criminalité et de la protection des emplois américains.
Les arrestations sur le territoire américain ont augmenté de 30% sur l'année fiscale 2017 (octobre 2016 - septembre 2017) par rapport à la période précédente, et de 42% depuis le 20 janvier, date d'entrée en fonctions de M. Trump, a indiqué Thomas Homan, directeur-adjoint de l'ICE, en présentant son rapport annuel.
Selon lui, 92% des arrestations visaient des personnes condamnées, sous le coup de poursuites judiciaires ou ayant enfreint les lois sur l'immigration, conformément aux priorités données dans un décret signé par M. Trump le 25 janvier.
M. Homan a nié que ses agents arrêtaient au hasard. "Ce sont des opérations ciblées, nous savons exactement qui nous allons arrêter et où nous allons le faire", a-t-il assuré.
Pour l'année fiscale 2017, la police aux frontières a enregistré un plus bas historique avec 310.531 arrestations, a pour sa part indiqué Ronald Vitiello, rapporteur adjoint du CBP.
Cette baisse concerne notamment la frontière Sud-Ouest, où des prototypes de murs en béton renforcé ont été installés.
"Le mur fait partie d'un système de sécurité plus large qui utilise des nouvelles technologies comme des faisceaux lumineux, des radars et des tours de guet", a expliqué M. Vitiello. Le CPB teste également depuis septembre des drones pour la surveillance de "zones à hauts risques".
En moyenne, près d'un millier de personnes sont arrêtées en franchissant illégalement la frontière chaque jour, a précisé M. Vitiello qui s'est dit inquiet par l'afflux d'enfants, voyageant seuls ou avec leur famille.
Le nombre total d'expulsions a baissé de 6% par rapport à 2016 (226.119 personnes) "car les frontières sont mieux contrôlées", a affirmé Thomas Homan.
"C'est positif mais il reste des choses à faire", a-t-il affirmé, dénonçant les "politiques mal guidées et les vides juridiques" qui favorisent l'immigration ou empêchent les arrestations de clandestins. Il visait notamment les villes dites "sanctuaires", qui se veulent un refuge pour les immigrés sans papiers et refusent de coopérer avec la police des frontières pour leur arrestation.
AFP/VNA/CVN