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Les dirigeants indépendantistes catalans devant la Cour suprême à Barcelone, le 12 février en Espagne. |
Au centre de la majestueuse salle de la Cour suprême, la plus haute instance judiciaire espagnole, 12 dirigeants indépendantistes catalansont pris place sur quatre rangées de banquettes, face aux sept juges.
Le procès, retransmis en direct et pour lequel plus de 600 journalistes espagnols et étrangers sont accrédités, doit durer environ trois mois. Le verdict ne devrait pas être rendu avant juillet. Des centaines de personnes vont y témoigner, dont l'ancien chef de gouvernement conservateur Mariano Rajoy.
"C'est le procès le plus important que nous ayons organisé (depuis le rétablissement de la) démocratie", après la mort du dictateur Francisco Franco en 1975, a estimé récemment le président de la Cour suprême, Carlos Lesmes.
Grand absent, l'ex-président catalan Carles Puigdemont, qui a fui en Belgique pour échapper aux poursuites, a qualifié depuis Berlin ce procès de "mascarade".
Son successeur Quim Torra a dénoncé devant la presse à Madrid "un procès qui n'aurait jamais eu lieu dans un État qui veut être considéré comme démocratique".
En l'absence de Puigdemont, le principal prévenu est son ancien vice-président Oriol Junqueras, contre lequel le parquet a réclamé 25 ans de prison.
Des peines allant de 7 à 17 ans ont été requises contre les onze autres accusés, dont l'ancienne présidente du parlement catalan, plusieurs "ministres" régionaux et les responsables des puissantes associations indépendandistes ANC et Omnium Cultural.
Les avocats de la défense ont dénoncé pendant plusieurs heures devant le tribunal le bien-fondé du procès et les violations présumées des droits fondamentaux des accusés dont neuf, comme Junqueras, sont poursuivis pour rébellion et incarcérés pour certains depuis plus d'un an.
AFP/VNA/CVN